Mix-up dark et onirique.
La Cité Diaphane est dans le fond et la forme une drôle d’expérience. Il apparait dans un premier lieu comme un ouvrage de dark fantasy, méchamment dark, qui évoquera rapidement un univers à la...
Par
le 5 juin 2023
1 j'aime
Dans l'avalanche de romans qui sortent chaque semaine, il a quelque chose de poétique dans le fait que, précisément, c'est celui-là qui m'appela.
Belle couverture ? Titre intrigant ? Quelque chose de plus mystique ?
J'aime à penser un peu des trois.
Cette découverte fascinante, c'est aussi un peu celui de la Cité de Roche-Étoile. Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. Devenue mystérieusement une cité morte et silencieuse qui regorge de secrets. Dans un jeu narratif de construction et déconstruction, l'histoire va nous présenter la cité comme un personnage à part entière. Comprendre l'architecture et la poignée d'âmes qui errent encore ses rues sinueuses, c'est comprendre les secrets de Roche-Étoile.
Chaos, corruption rampante, folie, âmes damnées et pièges cruels se mêlent à l'amour, l'héroïsme, le courage et aux révélations divines.
Pour percer le secret de la cité, l'Archiviste d'une ville voisine va devoir s'enfoncer dans la cité de Roche-Étoile où il croisera des âmes damnées à l'aura légendaire. Un jeu de dupes commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut devenir un piège cruel.
Travestissant les symboles et les récits, La Cité Diaphane construit un récit roman de Dark Fantasy avec de furieux élans gothiques.
Si à cause de ses faux-semblants et détours on peut parfois moins s'impliquer dans les personnages, il y a fort à parier que c'est une volonté de l'autrice pour mieux jouer avec les attentes du lecteur et troubler le récit par différents points de vues qui viennent régulièrement nous faire réévaluer les enjeux.
Premier roman d'Anouck Faure, il faut souligner la prise de risque et l'audace d'un tel récit. Chose remarquable qui participe grandement au voyage, la présence de gravures réalisée par l'autrice qui est aussi plasticienne.
Étrange dans sa forme avec sa structure narrative, très originale et délicieusement vénéneuse, la Cité Diaphane est un roman qui marque et dont il est difficile de penser qu'il ne restera pas graver dans un coin sombre de votre mémoire.
Mais n'est-ce pas précisément ce que voulait ce livre ?
Créée
le 11 août 2023
Critique lue 43 fois
D'autres avis sur La Cité diaphane
La Cité Diaphane est dans le fond et la forme une drôle d’expérience. Il apparait dans un premier lieu comme un ouvrage de dark fantasy, méchamment dark, qui évoquera rapidement un univers à la...
Par
le 5 juin 2023
1 j'aime
Dans l'avalanche de romans qui sortent chaque semaine, il a quelque chose de poétique dans le fait que, précisément, c'est celui-là qui m'appela.Belle couverture ? Titre intrigant ? Quelque chose de...
Par
le 11 août 2023
Du même critique
Parler de Star Wars, c'est toucher au sacré pour plusieurs générations. Celle qui a découvert le premier film en salle en 1977, celle qui a grandit avec les 6 films, celle qui à découvert Star Wars...
Par
le 17 déc. 2015
3 j'aime
Viser juste, surtout lorsqu’on dépeint l’adolescence est un art délicat. Alors lorsque c’est réussi, ça interpelle tout particulièrement.Les visuels extraits des parties de jeu de loups-garous et du...
Par
le 23 juin 2023
1 j'aime
Relecture intelligente d'un mythe cinématographique, Prey s'impose d'emblée comme un objet filmique aussi respectueux du matériel original qu'innovant. Créer l'affrontement d'une tribu de Comanches...
Par
il y a 6 jours
1 j'aime