Tapage médiatique superflu ?

Encensé par la critique, affublé d'une publicité énorme post-lancement, il était évident que La fille du train de Paula Hawkins devait être à la hauteur de sa réputation. Et pourtant...

Le roman se découpe en trois point de vue de chapitres, chacun raconté par une femme différente dont Rachel, la fameuse fille du train. Les deux autres femmes sont respectivement la femme pour qui le mari de Rachel l'a quittée, et la fameuse femme portée disparue. Trois points de vue, l'auteur aurait pu vraiment créer quelque chose d'original mais s'est contenté de suivre les lignes directrices du genre, de jouer avec une alternance passé/présent pour créer un suspense qui ne marchera pas chez tout le monde.

Les personnages sont bien conçus mais sont tristement trop proches de vulgaires caricatures : la femme malheureuse et alcoolique qui ne se réveillera qu'au moment opportun (comme c'est utile), la nouvelle femme territoriale persuadée que la beauté suffit et la jeune femme perdue, qui à chaque moment de sa vie, ne prendra que les mauvaises décisions.

Il m'aura fallu une coupure de six mois avant d'en terminer la lecture, le suspense se résumant en deux vagues : une au début de l'intrigue, l'autre à son dénouement.

La fille du train n'est pas un mauvais roman, au contraire, le scénario est très bien construit, ne dévoilant que petit à petit les indices nous menant à la vérité, et une fois tourné la dernière page, il nous reste une envie d'en savoir plus, cependant, le tapage médiatique dont il a été victime nous aura donné trop d'espérance.

Style : 3.5/5
Personnage : 4/5
Suspenses : 2.5/5
Scénario : 3.5/5

La fille du train - Paula Hawkins : 13.5/20