Divisé en deux livres, La Guerre des Mondes s'inscrit, plus d'un siècle après sa publication, comme un miroir sur la condition de l'homme et sa place dans l'univers. L'inquiétude s'installe (trop) lentement en Angleterre après la découverte de mystérieux cylindres et, dès lors que l'invasion commence, c'est un peu chacun pour soit. On fuit, on se cache, on espionne et l'on va jusqu'à assister, presque avec soulagement pour la survie du narrateur, au meurtre d'un des rares protagonistes devenu fou. Entre description un peu barbante de la fuite et l'utopie d'une société s'accommodent et survivant à toute cette révolution marsienne, ce roman place l'humain comme une proie là où il pensait être un prédateur unique et total. Le tout avec un petit twist intelligent et une bonne dose de bons sentiments (mais vraiment bien dosé).