Planet opera médiocre rendu illisible par des coquetteries stylistiques
L'auteur démontre avec brio ce qui peut être fait quand on n'a pas assez d'idées pour écrire un personnage décent. Et trop peu pour un background SF, social et culturel, digne de ce nom.
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LA RECETTE DE DAMASIO
Fragmenter inutilement le récit en une dizaine de points de vue redondants. Saupoudrer de quelques originalités typographiques pour paraître créatif. Plaquer sur le tout un lexique fictif un peu indigeste pour faire croire à un planet opera riche et complexe.
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Derrière ce miroir aux alouettes, on a un roman d'aventure complètement anodin. L'auteur l'a conçu en recyclant des tropes de romans de guerre : une petite compagnie de soldats aguerris, soudés par l'adversité, affrontant courageusement les épreuves et la mort. Avec leurs armes (leurs outils), leurs spécialités, leur hiérarchie, leurs relations avec les "civils". Prêts à donner leur vie pour la réussite de la mission.
Sur tous ces codes narratifs du roman de guerre, Damasio a appliqué une teinture SF (climat, habitat, coutumes, technologie etc.) et la "poudre aux yeux" stylistique évoquée plus haut.
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CONCLUSION
S'il avait réussi à produire un roman prenant autour de personnages attachants, je n'aurais rien à redire à tous les procédés de Damasio. J'aurais même applaudi.
Mais à mes yeux, le résultat est un échec. Le roman est horriblement ennuyeux. Et donc, tous les procédés en question ne sont que l'écran de fumée d'un auteur sans talent qui essaie a) de faire croire qu'il est créatif. Et b) que ceux qui n'aiment pas son livre sont passés à côté.
Bref, La Horde du Contrevent est un trompe-couillon.