Ce que j’ai aimé : Bon, clairement, c’est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) avec pas mal d’idées et de poésie, notamment tout ce qui concerne le langage autour du vent, voire du langage tout court. A un moment, il organise un tournoi de troubadours, et bon, tout de suite, on voit que Damasio, il en a une grosse…
Ce que je n’ai pas aimé : Ouh, qu’est-ce que je me suis fait chier… Et comme j’ai trouvé ça long comme un jour sans pain… D’abord, il alterne les points des vues des personnages et il y en a beaucoup : d’habitude, ça me rebute pas, mais il symbolise les points de vue par des caractères spéciaux, donc tu dois te reporter à la liste constamment, sachant, que partant d’un point de vue, ce n’est pas forcément le personnage en question qui parle (tu me suis?). Même si tu arrives à reconnaître certains des caractères spéciaux, certains persos interviennent de manière tellement anecdotique que, jusqu’au bout, t’es obligé de faire des reports.
Ensuite, il y a la numérotation à l’envers des pages : ouais, c’est pas grand chose, c’est rigolo, mais putain, quand tu te fais chier, c’est grave déprimant. En plus, comment te dire, c’est un objet dense, très dense, peu maniable.
Enfin, venons-en à l’histoire elle-même. Si Damasio a construit de bons persos, bien caractéristiques, j’ai eu l’impression qu’il ne faisait rien pour qu’on s’y attache, ou au moins, à quelques-uns : ils sont tellement embourbés dans leurs caractères que ça en devient caricatural, même s’il a dû lire pas mal de « Management Magazine ».management magazine Oui, un bon groupe c’est composé de personnalités, bla bla bla : mais ce qui fait avancer le groupe, c’est la manière dont les gens interagissent et changent les uns par rapport aux autres. Or chacun est embourbé dans son « moi et mes lamentations ».
Comme ça, j’ai eu l’impression de me taper une enfilade de short stories où chacun devait vivre sa Légende Personnelle et, au moment où les spotlights sont sur lui, il doit montrer qu’il a la plus grosse. Et il y en a beaucoup. Super…
Enfin, c’est une fin de merde, certes, prévisible depuis les 20 premières pages. Mais quand même, jusqu’au bout j’ai cru que l’auteur ne se laisserait pas aller à la facilité…
En conclusion, je ne te remercie pas, Alain Damasio…C’est bon, tu avais bien prouvé que tu avais la plus grosse, mais moi, les Yngwie Malmsteen, ça ne m’excite pas…