La lignée d’Aurélie Valognes, présentationLouise, 10 ans, envoie son livre à Madeleine, écrivaine, après avoir lu son dernier roman.20 ans plus tard, Louise écrit de nouveau à Madeleine. Elle n’est pas devenue autrice comme elle le souhaitait.S’ensuivent des échanges, par courrier, entre les deux femmes.Avis La lignée d’Aurélie ValognesJ’attends avec Aurélie Valognes de passer un bon moment, de sourire, d’être émue, de prendre part avec ses histoires. Tous n’ont pas remporté mon adhésion loin de là. Dans ce roman, Aurélie Valognes sort de sa zone de confort et s’essaie à un autre type de roman, une correspondance entre deux femmes, Louise et Madeleine. La première a pris contact alors qu’elle était juste une enfant et qu’elle avait de l’admiration pour Madeleine, qui venait de sortir son dernier roman. Quelques années plus tard, Louise reprend contact avec Madeleine et elles entretiendront une correspondance de plusieurs années. En effet, Louise veut, enfin, publier et écrire, toujours écrire.Franchement, j’ai eu très souvent envie de secouer Louise. Le lecteur voit son évolution en tant que femme, en tant que romancière, en tant que mère. Elle a tenté de tout cumuler, emploi à très haute responsabilité, vie de famille, écrire. Elle passe par des phases de nombreux doutes, de désespoir. Elle est honnête avec elle-même mais suit très peu les conseils de Madeleine. En tant que lectrice, j’ai l’impression que Madeleine est comme une sorte de psy pour Louise. Elle lui dit tout dans ces correspondances. Elle attend avec impatience des retours et s’inquiète quand Madeleine répond assez tard. Madeleine se dévoile peu, quant à elle. Tout juste raconte-t-elle pourquoi elle se trouve, près de l’océan, seule.C’est vrai que ce roman est une histoire de transmission, le partage d’expériences en tant que femmes, en tant qu’autrices. C’est compliqué d’écrire un livre, c’est compliqué de se faire éditer, c’est compliqué de tout combiner. C’est également difficile de se faire une place, de défendre un roman. Mais tous les auteurs sont heureux de faire des salons, des dédicaces et surtout de rencontrer leurs lecteurs. Ensuite, comme chaque auteur, il y a ce deuxième roman à écrire, à faire éditer. Il faut également trouver les bonnes personnes pour accompagner un auteur, que ce soit l’éditeur. Tout doit être un échange. Il faut également ne pas se disperser, écrire sur ce que l’on souhaite, transmettre à autrui. Il faut passer les doutes, s’astreindre à une routine de travail, trouver le temps de s’instruire aussi. C’est également l’histoire d’une profonde amitié, comme un lien filial.C’est la place des femmes dans le monde de l’édition, mais aussi la place des femmes dans notre société. Cela ne semble pas évoluer, pourtant elles se battent et elles transmettent. Alors oui, elles peuvent évoluer professionnellement mais elles doivent cumuler cette vie professionnelle, familiale… Dans certains couples, l’homme a toujours le pouvoir et ne permet pas aux femmes de suivre leurs aspirations.Vivre sa vie et surtout rester libre dans ses choix, échapper à la norme.La lignée est donc différent de tous les autres romans d’Aurélie Valognes. Et franchement, j’ai eu beaucoup de mal. Pas par le message véhiculé, loin de là, mais parce que je ne m’attendais pas à ça. Je voulais passer un bon moment de lecture, et cela n’a pas été le cas. J’ai failli plusieurs fois l’abandonner mais je me suis accrochée car je veux toujours laisser la chance à l’auteur de me surprendre. Cela a été le cas sur cette dernière partie, consacrée plus à Madeleine.

Angélita
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le 9 mars 2024

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