Un fin qui vient tout gâcher

On entre dans ce roman, comme dans de nombreux autres du même type : sans attendre de grandes révélations, mais à minima avec l'idée que nous allons passer un bon moment , et peut être glaner quelques fulgurances inspirées.

Il faut reconnaître , qu'une bonne partie du livre répond à cette attente. Un écriture simple, facile, pas de la grande littérature, mais agréable. L'intrigue est au même niveau, sans surprises, mais qui vous attrape tout de même assez pour vous pousser, page après page, à savoir comment l'héroïne va enfin se prendre en main, reprendre elle même le cours de sa vie.

Les leviers utilisés ne nous évitent malheureusement aucuns clichés, de l'ado rebelle au bel étalon avec qui "on est à deux doigts de faire une bêtise", de l'exubérance de la meilleure amie à l'inexistence du mari, en passant par la mère sacrificielle, qui ne convainc que l'autrice.

Le lecteur, et surtout la lectrice post #metoo, pourrait éventuellement passer outre, si la fin de cette histoire ne venait tout décaniller et mettre par terre les pitoyables efforts que l'héroïne fait laborieusement tout au long des presque 300 pages. Ou comment créer LE contre sens qui entraine la crédibilité de tout le texte !

Mme Ponte, les princes charmants chevauchant sur leurs fidèles destriers pour sauver les pauvres héroïnes prisonnières de leurs cages dorées (ou de leurs piètres existences), ont depuis bien longtemps déserté la littérature. Chassés par des autrices ( et auteurs) de leur temps et porteuses d'un message bien plus salutaires pour toutes les Femmes, jeunes et moins jeunes : Non, nous ne serons pas sauvées par un homme, quand bien même serait il un mari amoureux, mais bien par notre propre capacité à nous positionner et à réclamer une société ou chacun et chacune a sa place (et prend sa part dans la vie domestique). Et pas par un mec qui vous dit " je t'ai loué un local pas trop loin de la maison pour que tu puisse t'organiser au quotidien..."

Bref, j'ai pas aimé....Dommage