Roberto Cotroneo a voulu rendre hommage à Prosper Mérimée autant qu'à Henry James avec ce livre où les fantômes errent dans un grand parc arboré, avec son jardinier unijambiste au regard trouble, ses petites jumelles absolument identiques qui semblent dialoguer avec les ombres, la maman au comportement trouble, le papa séducteur et charmant, et la gouvernante tout juste embauchée qui découvre un univers clos assez étrange, sans doute traumatisé par quelque drame du passé.
LA MAISON DE VERRE se lit d'une traite, - il fait à peine 200 pages -, et on attendra vainement que l'intrigue nous embarque ailleurs que dans cette impression de "déjà-lu", malgré le twist final qui n'apporte finalement pas grand chose à la qualité du livre.
Dommage que l'auteur n'ait pas osé faire à l'intrigue de son livre une embardée un peu plus violente qu'on pouvait espérer, car au final ne nous restera que le souvenir d'une lecture certes pas désagréable, mais respecte un peu trop ses glorieux modèles pour vraiment surprendre.