Ma première lecture de La Mare au diable remonte à mon adolescence, il y a une trentaine d'années maintenant, et j'en avais un bon souvenir. Effectivement, ça se confirme, j'ai beaucoup aimé ce tableau naïf d'une vie champêtre très idéalisée. Le regard que porte George Sand sur ses personnages, spécialement sur Germain, est parfois un peu condescendant (Elle insinue qu'il n'est pas très intelligent, un peu à l'image de ses bœufs, et que cela fait son bonheur. ) Inversement la figure de Marie est parée de toutes les qualités et vient faire contrepoids à la simplicité bornée de Germain : dégourdie, vive, fraîche, sachant voir le bon côté de chaque situation et en tirer le meilleur parti. L'intrigue est très simple, mais c'est aussi ce qui fait le charme du roman.