Le roman se dévore vite : le style est très prenant et agréable, et montre bien l'effervescence et la vie à 1000 à l'heure dans laquelle est prise Nadia Comaneci. La deuxième partie (se concentrant sur un voyage à Bucarest qu'aurait effectué la narratrice pour avoir davantage d'informations sur la vie en Roumanie communiste, et surtout sur la vie de Nadia après avoir fui aux États-Unis) est un peu moins intéressante, on a du mal à cerner les vraies motivations de sa fuite.
Au final, le personnage de Nadia reste vaporeux, éphémère et insaisissable : on a beau la suivre entre ses 6 et 21 ans, elle reste inaccessible, on ne la comprend pas, on ne la cerne pas. Je pense que c'est ce qui partie de la magie de ce livre : il y a encore une place pour l'imagination, alors qu'on en apprend énormément sur la (pseudo) vie de cette gymnaste légendaire. On en apprend aussi un peu sur la vie en Roumanie à cette époque sombre de son histoire, peu importe ce qu'en dit l'héroïne.