Bon livre de fantasy, 1er tome d'une saga qui casse la baraque aux USA.
Au début, c'est déroutant : l'écriture est très aérée, avec des paragraphes très courts. Beaucoup de dialogues, mais un schéma presqu'exclusivement linéaire. Tout est fait pour rendre la lecture facile, et ne pas parasiter le plaisir simple d'entrer en communion avec les aventuriers. C'est un peu le même principe que Gemmell (l'auteur de Légende) : de la fantasy facile d'accès. Mais là où Gemmell dispose d'un vocabulaire un peu limité - qu'il compense par un sens aigu de l'épopée - Terry Goodkind est quand même plus riche et varié.
Sinon, pour les amateurs d'heroic fantasy, on retrouve vraiment tout ce qui nous plaisait dans les grandes sagas qu'on pouvait lire voici quelques décennies : sorcellerie, magie blanche, héroïsme, destin implacable, amours impossibles et des paysages hauts en couleurs. C'est même d'un classicisme ahurissant : on y rencontre des dragons qui parlent, des prophéties, une épée magique qui ne peut être donnée qu'à celui qui maîtrisera sa magie... Presque un catalogue.
Bien sûr, des dizaines de secrets sont révélés au compte-goutte, certains évidents, d'autres pas tant que cela : quel est donc le pouvoir de l'Inquisitrice ? Pourquoi ne peut-elle pas se lier avec Richard - qu'elle aime pourtant, c'est évident ? D'où le grand méchant Sorcier tire-t-il sa puissance ? Comment sait-il quel artefact ouvrir alors que le Grimoire unique est en possession de Richard ? Quel est le plan du Sorcier ?
C'est agréable comme un bon feuilleton, parfois passionnant.