C’est vraiment la phrase qui me vient à l’esprit pour qualifier cette œuvre pourtant tellement vantée...
C’est dommage car il y a quelques bonnes idées qui auraient pu être mieux exploitées pour donner une œuvre de Fantasy sans prétention mais très honnête…
En fait, je pense que le problème majeur se situe au niveau de la narration : celle-ci est tellement pauvre que le moindre élément fourni par l'auteur vous saute aux yeux comme un hérisson en rut sur une Spontex oubliée en forêt.
En résulte que votre lecture prend peu à peu des allures de RPG vintage ou de soirée JdR avec un MJ amateur : "Vous marchez depuis plusieurs heures dans la forêt quand, soudainement, vous voyez un champignon qui pourra peut être vous servir plus tard dans votre quête…".
Bref, le terrain est tellement balisé que l’on collecte mentalement les divers éléments laissé par l’auteur au fil de sa narration et que l’aventure de nos héros semble ainsi toute tracée... et les fausses pistes également !
Je crois que c’est ce qui est le plus gênant au final dans cette œuvre : avoir l’impression que l’auteur nous prend pour des jambons ! Le procédé employé est pourtant assez maladroit : l’auteur nous glisse ‘discrètement’ une information cruciale, puis nous tartine toute une explication improbable pour justifier son caractère banal (et ne manquera pas d’en passer une 2ème voir 3ème couche lorsque ce point sera par la suite évoqué), pour finalement –quelques dizaines voir centaines de pages plus loin-, nous jouer un coup de théâtre afin de révéler la véritable nature de cet élément et son importance dans la quête de nos héros : TADAM ! … :_|
Comparativement, les autres tares de ce roman pourront être jugées comme acceptables : même la pauvreté descriptive de la narration, l’histoire cousue de fil blanc, les longueurs larmoyantes de la relation entre le héros et l’héroïne, un contexte scénaristique usé jusqu’à la trame ("le Mal absolu est sur le point de détruire l’Univers, seul notre héros –pourtant un homme ordinaire- pourra le sauver ! Yipikai…"), ou encore l’aura de cheapness sans nom qui entoure chaque action de nos protagonistes (comme c’est malheureusement souvent le cas dans les œuvres de Fantasy où "Aventure" rime trop généralement avec "Quoi que tu tentes, ça passe à coup sûr").
METALeek
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le 13 sept. 2013

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