La rivière des Indiens par StnkGuts

Le hasard fait bien les choses, c'est lui qui a mis La rivière des indiens sur mon chemin. Le quatrième de couverture est efficace: une histoire qui semble digne des classiques de western avec en référence McCarthy et Faulkner (qui n'a pas fait de western mais on s'en fout). Une semaine plus tard, après avoir dévoré les 520 pages du bouquin, l'évidence s'impose: La rivière des indiens est une oeuvre majeure.

1838. Blood, personnage rude et silencieux, fuit son passé de ville en ville. Après avoir gagné aux cartes (avec une magnifique quinte contre sans doute une pauvre paire, ça mérite d'être précisé) une jeune prostituée, Sally, il décide d'aller mener avec elle une vie nouvelle à Indian Stream, village isolé aux frontières du New Hampshire et du Canada.
La rivière des indiens est l'histoire d'une rédemption tardive, d'un amour interdit aux bases fragiles, d'un peuple violent et perdu, à la croisée des chemins, à une époque où les frontières se font et se défont, quelques années seulement avant la guerre de Sécession. L'heure des révélations, imprévisibles et déroutantes, prélude à une fin Shakespearienne qui transcende l'oeuvre. Entre scènes d'action comme-si-on-y-était, descriptions de paysages magnifiques comme-si-on-y-était et réflexions philosophicométaphysiques comme-si-on-lisait-du-McCarthy, La rivière des indiens est un chef d'oeuvre contemporain comme on aimerait en voir plus souvent.