Premier tome d'une trilogie, La terre bleue de nos souvenirs prend pour cadre une Terre où les changements climatiques ont entraîné des exodes massifs de population, et quelques bouleversements géopolitiques et géographiques.


Le récit se déroule plusieurs décennies après ces crises, en Afrique, dans une riche famille de Tanzanie qui a fait fortune en exploitant (entre autres) les ressources des astéroïdes de la ceinture de Kuiper.


On l'aura compris, l'Afrique est un poil mieux loti dans ce futur qu'à l'heure actuelle.


La société, quant à elle, a évoluée vers une monde connectée, et une Humanité interfacée où tout les individus (mais aussi les animaux n'ayant pas disparus) sont équipés d'implants neuronaux permettant de les localiser en permanence et aussi, on s'en doute, de les surveiller.


Cette surveillance, c'est le Mécanisme qui s'en charge, une intelligence artificielle poussée qui s'assure que chacun vive en bonne intelligence avec son environnement.


On pourrait craindre un énième remake de Big brother. Il n'en est heureusement rien. Le Mécanisme, s'il est présent tout au long du livre n'en est absolument pas le sujet central.


L'intrigue se noue autour du décès de l'aïeule de la famille tanzanienne précédemment évoquée, une aïeule qui en son temps avait exploré l'ensemble du système solaire et dont la mort semble avoir réveillée de vieilles histoires.


Les personnages sont intéressants, très convainquant, à l'image du futur imaginé par Reynolds (même si les Nations Unies Aquatiques ne m'ont pas pleinement convaincu). On suit leurs pérégrinations et les rebondissements du récit avec plaisir et intérêt.


À noter que ce premier tome semble se suffire à lui-même et qu'il y a peu de chances que les protagonistes de ce roman aient à nouveau le premier rôle dans les suites à venir.


Bâti autour de multiples questionnement sur les I.A., les possibilités du génome et l'exploration spatiale, cette trilogie, sans être transcendante (pour l'instant en tout cas), vaut le coup d'œil.


PS : j'ai quand même une question qui me turlupine. Qu'est-ce qui fait de la Tanzanie LE pays de la SF africaine ? C'est déjà le troisième auteur (après Brunner et Resnick) à s'intéresser à ce pays en particulier, dans le cadre de la SF en Afrique. Étrange...

M_le_maudit
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le 22 sept. 2015

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M_le_maudit

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