Wielstadt est une grande ville germaine au début du XVIIème siècle dans une histoire d'Europe revisitée par Pierre Pevel à la sauce fantasy. C'est également le lieu où se déroule cette trilogie.


Nous suivons ici les aventures de Kantz, un Chevalier au passé mystérieux qui mènent une série d’enquêtes un peu spéciales contre une organisation secrète, un spectre vengeur et un assassin découpeur de visage. Il aura pour compagnons d'aventure une fée aussi muette qu'attachante, un satyre tavernier et quelques fidèles amis.
Font également parti du décors le Dragon protecteur de Wielstadt ainsi qu'une Dame Rouge issue des légendes !


Cette oeuvre se veux pour le moins lyrique, que ce soit au niveau des personnages au langage châtié et bourgeois, ou des descriptions de la ville et des moeurs de ses habitants; Pevel donne ainsi un relief intéressant à son univers, avec force de détails... mais parfois trop. On sent bien dans le style que Wieldstadt fait partie de ses premières oeuvres, car certains passages mériteraient d'être retravaillés.


La magie - impie - entre sans cesse en confrontation avec le sacré religieux, démons, pentagrammes et rituels sont au rendez-vous. Quelques bonnes surprises viennent relever mon intérêt et c'est pourquoi Wielstadt bénéficie d'une assez bonne notre.


Cependant, globalement rien de révolutionnaire et l'on s'attarde bien trôp à mon goût sur certains personnages inintéressants. D'autant plus dommage que d'autres, comme le Roi Misère ou la fée Chandelle mériteraient qu'on s'y attarde ! Kantz devient de plus en plus tourmenté au long du récit pour s'éloigner peu à peu du stéréotype de chevalier blanc.


Enfin, le Dragon en lui même... est quasiment inexistant, et ne sert que de Deus Ex Machina volant, ,équivalent Pevelien des Aigles de Tolkien. Le potentiel est gâché, et j'ai un peu l'impression qu'on m'a fait de la publicité mensongère.


Au final les mêmes défauts et qualités (moindres dans les deux cas) que l'on retrouve dans les Lames du Cardinal. Heureusement pour nous Pevel à écrit récemment d'autres œuvres plus mures, plus originales et au style très bien maîtrisé !

Cluric
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le 31 mai 2015

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Cluric

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