Un début de série en demi-teinte
Que dire, si ce n'est que c'est moins prenant que la compagnie noire ?
Pourquoi ? Déjà parce que le héros est moins attachant qu' un Toubib par exemple, mais aussi parce que le monde dans lequel il évolue est horriblement complexe.
Glen Cook a voulu situer son histoire dans un monde proche du nôtre. On y reconnaît les religions (dèves = juifs ; pramans = musulman...), les pays, mais si on ne connaît pas un peu le moyen-âge européen du XIIème, XIIIème siècle, bonjour les dégâts ! L'écheveau politique et religieux est si emmêlé qu' on s'y perd parfois.
Finalement, ce qui manque le plus dans ce roman, c'est une bonne carte du monde, Histoire qu' on s'y retrouve sans être obligé de se fier à ses souvenirs de fac...
Mais une fois ces réserves (un brin pédantes je le reconnais) mises de côté, le roman est prenant, et bien écrit. L'intrigue est complexe, et l'univers sombre et riche. Un premier tome qui se mérite donc (comme c'était le cas pour la Compagnie noire d'ailleurs), qui n'est pas une réussite complète, mais qui laisse espérer de meilleurs lendemains dans les tomes à venir (d'où la note).