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Roman prodigieux
Comme toujours avec ces romans qui "font le buzz" sur Internet, avec des critiques dithyrambiques sur les blogs, sur Babelio, et même le magazine Lire qui s'y est mis, je prends peur, me braque...
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le 28 avr. 2016
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Poupées de cire, poupées de sang.
Explosives sont les lumières qui ont illuminé l'éclosion d'Elena et Lila. Violence brute mais pas malheureuse, tapissant chaque parcelle de leur vie, de leur famille, leur quartier, aussi vive et inévitable que les caillous tranchants dont elles s'armeront.
Deux roses naissantes, et perdues dans l'obscurité, se muant toujours dans un jardin en implosion. Une beauté et deux destins qui se transformeront en parallèle, mais sans cesse imbriqués sur fond d'un Naples en mutation.
On entrevoit peu à peu la fin d'espoirs, des rêves nourris par les deux fillettes, bâtis sur les fondements d'une amitié innocente et trouble. Ils pourraient cependant donner assez de forces pour mener une inévitable bataille, encore latente et imperceptible
Elena se tient face à Lina, qu'elle a paré de sa robe. Elle le sait, Lina va perdre sa virginité. Et toutes deux impuissantes constatent ensemble cet inconnu, devenant effroi dans les dernières lignes de ce premier volume.
Le flash-back initial vient apporter l'ébauche d'une réponse quant à l'avenir. La mélancolie teinte ces premières pages, est annonciatrice de pépipéties douloureuses, d'un périple haletant. On est surtout envouté par la plume d'Elena Ferrante, sincère et honnête, mystèrieuse quand à son personnage et ses personnages. Une histoire si vivante qu'on se demande si elle est bien fictive... d'où jaillit une évidente joie littéraire.
C.
9
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Créée
le 17 août 2016
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