L'instant fugace...la vie comme prolongement de desir de l'enfance

J'ai pris connaissance de cette nouvelle au titre seduisant , image meme du potentiel dans la vie, tel astre lointain. Il represente tant de belles choses, projets de l'avenir, tant de promesses. Qu'on se souvienne du premier chapitre de l'Orgueil et le prejuge! C'est certainement ainsi pour Mme et M. Kampf, nouveaux riches qui veulent se montrer comme des gens du monde, ceux qui ont le gout et savoir-faire et qui veulent etaler tout ce qu'ils possedent de meilleur....C'est une comedie sociale des le debut . Elle eppose a son origine les deux personnages Mme Kampf concentree sur sa tache et son devoir sociaux, astreinte de faire tout son possible quitte a oublier son passe, leur origine, de l'ancien appartement, et de proferer formellement a sa jeune fille Anoinette, fille de 14 ans de repondre
si questionnee qu'ils ont habite le Midi. Pauvre Mme Kampf. Elle a eu tant de reves, tant d'esperances, tant de spontanaeite. Il n'en lui reste qu'une volonte enfantine, aveugle, presque implorante, seche, de reussir. Avec cette colere aveugle, butee qui la rend si inadequate. Ce que l'enfant Antoinette a du rigide, c'est le manque d'experience...manque de tact, chez sa mere cela devient grave. Elle est perdue devant ses propres reves, devant le destin qui lui echappe, et surtout devant les autres.

La fille et le mari. Elle ne les comprend pas. Pas a cause de la mechancete mais d' une incapacite de comprendre la vie et d'imaginer le sentiment que cette fille ou son mari peuvent avoir. L'imagination lui a fait defaut comme chez tant de gens adultes.
Elle defend formellement la participation au bal a sa fille C'est le sujet du malheur, malheur d'une deception d'un jeune etre au seuil de la comprehension, compassion et de l'amour, de la tendresse, l'amour de la vie aussi. Et elle apprend qu'il y a l'amour et que cet amour est reserve a ceux qui ont la tendresse et la spontaneite de consoler leur proches.
Le bal c'est une tromperie, comedie a deux protagonistes principaux qui ont tant de desappontements, tant de desirs , tant de volonte de faire quelque chose, de gagner le respect social des autres . Comedie de fausses valeurs. Comedie d'actes et de paroles dites rapidement, portees par l'irreflexion,l' enervement mues par un egoisme superficielle, volonte animale de survivre au milieu des etres qui sont sinon dignes au moins ils ont le statut ou l'on aspire.
La mere et la fille. L'une passee de l'autre cote de l' age de la raison mais veritablent inadequate a elle-meme et a la situation. En decalage total entre l'interieur d'elle-meme et l'exterieur de ce qu'elle represente au monde, a sa famille, son mari, sa fille
L'image de la reussite et de l'echec, image de la comprehension et du desarroi face aux choses fugaces triviales face a l'amour, l'amitie....la vieillese et la mort. Images de les bijoux et des
ses potiches Mme Kampf, etincelants et multicolores representant toutes splendeurs inutiles sans comprehension veritable.
Courte nouvelle mais une possibilite de rever la vie en une comprehension, projeter ses reves mais autour de soi-meme, autour des autres en les regardant avec sollicitude et l'amour-compassion.
Vrai bal, c'est la vie, ce tournoiment incessant, et un tournement aussi, tournoiment de la reflexion et de ses desirs, de l' interieur vers l'exterieur.
Pauvre maman, ce sont les paroles d'Anoinette qui a compris l'instant qui fait la vie. Aux intelligents a comprendre et a aller aisement et facilement dans le parcours de la vie. Aux hatifs et aux anxieux comme Mme Kampf, qui alourdie des apprehensions et de ses reves inutiles, a oublie les vraies valeurs.
Nouvelle qui fait penser que la prosperite et la richesse materielle ne sont rien en comparaison de l'amour et la compassion de l'autre et de la tendresse qui sont les seules et belles choses dans la vie et qui la font avancer.
Nouvelle qui rappelle l'enfance comme possibilite de rever la vie, de facon de ne pas oublier le moi de l'enfance dans la vie anxieuse des adultes.
Je garde l'image de la Seine en emportant les choses inutiles, dechets auxquels on s'attache au cours de l'existence