Roman inachevé de Jack London, publié à titre posthume en 1963, dont la dernière partie n’est pas de l’auteur, mais finalisée par R-L Fish, à partir des notes de l’écrivain.


Le bureau des assassinats, correspond à une sorte de syndicat international du crime ou milice secrète bien pensante, dont la mission est de tuer sur commande, dès lors que cela est justifié.
Erudits ou philosophes ou scientifiques, tous ces assassins se distinguent par tout un questionnement éthique, et tomberont dans diverses élucubrations intellectuelles, comme ‘de débattre par exemple, du nombre d’anges pouvant danser sur la pointe d’une aiguille’.
Le roman de London s’empare très vite d’un propos ironique et caricatural au sens où le principal responsable du bureau fait lui-même l’objet d’une commande d’assassinat, qui plus est par son futur gendre.
Ce groupe de pseudo justiciers, se voit ainsi tremper dans une violence ubuesque, une spirale sans fin de déchainements mortifères que l’auteur se plait à rendre absurde et décalée...
L’histoire instille au sein de cette logique de meurtre, le meurtre en son sein, selon un mécanisme implacable, celle de l’auto destruction.
Celle que London vit comme une harcelante nécessité, la mort et sa propre mort… Lui qui longtemps, se voyait commettre des assassinats et était poursuivi par des assassins.
Il fait ainsi dire au chef du bureau ‘Etre un homme, la faiblesse fatale de ma philosophie...’


L’on appréhende les affres d’un idéalisme pré établi, imposé à une société corsetée dans son universel sophisme et où … ‘L’homme est juge’, avant que ‘d’être jugé’.
C’est hélas un dogme qui a la vie dure …

Goguengris
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le 30 oct. 2018

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