Fiche technique

Auteurs :

Elke Heidenreich, Michael Sowa
Date de publication (pays d'origine) : Parution France : août 2007

Éditeur :

Sarbacane
ISBN : 9782848651187, 9782848651187

Résumé : ÿ l'évidence, le chien mou et pataud oublié ce soir-là chez Truman Capote a l'âme russe : il suit immédiatement le célèbre danseur Noureev, lorsque celui-ci l'interroge dans sa langue maternelle. Rebaptisé Oblomov, il a désormais la belle vie : allongé sur son coussin de brocart, il suit d'un oeil las les exercices des danseurs à l'Opéra et prend sa pâtée dans la porcelaine la plus fine. ÿ la mort de son illustre maître, il est recueilli par une ballerine - qui le surprend une nuit, dressé sur la pointe des pattes Oui, le chien de Noureev danse !Extrait du livre :C'était au printemps 1984. ÿ cette époque, Truman Capote avait encore six mois à vivre, Rudolf Noureev huit ans et demi et le chien Oblomov quinze bonnes années devant lui. Jusqu'à la mort de Noureev, le chien habita chez lui, tantôt à New York, tantôt à Paris. Quand le danseur était parti, des amis venaient s'occuper de cet animal lourdaud, sympathique et paresseux, qui passait la plupart de son temps à dormir couché sur un coussin de brocart. Quand son maître était de retour, Oblomov l'accompagnait partout, surtout dans la salle de ballet aux miroirs gigantesques, avec le parquet ciré et la barre. Noureev s'y rendait chaque jour pour son entraînement. On installait alors le coussin de brocart à côté du piano, monsieur Valentin se mettait à jouer et Noureev s'assouplissait et pivotait à la barre, essayait de nouveaux pas de danse avec ses élèves ou avec le corps de ballet de l'Opéra de Paris. Pendant ce temps-là, Oblomov somnolait sur sa couche, observant toute cette agitation à travers ses paupières mi-closes, en poussant de temps en temps de profonds soupirs.Il apprit ainsi beaucoup sur la danse, même s'il ne comprenait pas bien l'intérêt de s'infliger de pareilles tortures : à quoi bon battre des jambes en l'air, qui plus est en tendant les deux bras gr