Le rentrée littéraire. On peut la critiquer, débattre de la façon de procéder de certains éditeurs, mais personne ne m’enlèvera de l’esprit que ce grand raout donne malgré tout de la visibilité à des auteurs qui passeraient inaperçus à une autre période de l’année. Prenons mon exemple personnel (qui n’intéresse que moi, mais tant pis). Loris Chavanette est un auteur dont je n’avais jamais entendu parler, et les éditions Allary est une maison d’édition que je n’ai pas l’habitude de lire et dont, par conséquent, je ne suis pas l’actualité. Il est donc plus que probable que je serais complètement passé à coté de Le Concours de pêche si ce dernier avait été publié à une autre période de l’année. Mais comme des gens bien avisés ont décidé de le mettre à disposition du public pour la rentrée littéraire, et bien ce livre a finalement atterri dans mes mains, grâce à ma surveillance accru en cette période particulière que j’apprécie tant.
Et cela m’a permis non seulement de découvrir un roman fort agréable à lire, mais également de faire la connaissance avec un auteur talentueux. S’il était jusqu’ici plus habitué aux récits historiques, Loris Chavanette fait montre d’un indéniable talent lorsqu’il s’agit de verser dans la fiction. Il ferre le lecteur avec cette histoire de concours de pêche initié par les égos, et ne le lâche plus jusqu’à ce que ce dernier, épuisé, se laisse cueillir avec un bonheur indéniable.