Et je pense que sans cet évènement curieux je n'aurait pas écrit de critique dessus. Je ne pense pas que cela soit d'un grand intérêt même si je me souviens de la frénésie gothique qui m'avait éprise à sa lecture hier, soir dans les ténèbres du jardin alors que la pleine lune déposait ses rayons sur les rivages de la nuit.
Maintenant que j'y pense, la façon dont j'ai découvert ce roman fut curieuse, puisque samedi soir, en lisant un article sur le "larvatus prodeo" de Descartes: http://larvatus.livejournal.com/5889.html je me retrouvai à lire l'article wikipédia sur les larves, puis les asticots, les mouches et enfin Belzébuth "seigneur des mouches"
Et tout en bas de l'article, je vois qu'il peut apparaitre sous les traits de "Biondetta" la forme qu'il assume dans le présent roman.
Biondetta, contrairement à ce qu'on pourrait penser, incarne moins la tentatrice sexuelle que les apparences de la vertu et oui je l'avoue ses suppliques nobles sont plus promptes à faire flancher le coeur d'un homme que la vulgarité animale.
"« Il m’est permis de prendre un corps pour m’associer à un sage : le voilà. Si je me réduis au simple état de femme, si je perds par ce changement volontaire le droit naturel des Sylphides et l’assistance de mes compagnes, je jouirai du bonheur d’aimer et d’être aimée. Je servirai mon vainqueur ; je l’instruirai de la sublimité de son être dont il ignore les prérogatives : il nous soumettra, avec les éléments dont j’aurai abandonné l’empire, les esprits de toutes les sphères. Il est fait pour être le roi du monde, et j’en sera la reine, et la reine adorée de lui. "
D'autant plus que la prose de l'auteur est très jolie, imagée, gothique sans être inutilement compliquée.
Le roman est d'ailleurs assez court et se lit en une soirée pour peu d'être un lecteur confirmé, c'est écrit en gros caractères.
Si vous voulez d'ailleurs le lire: https://beq.ebooksgratuits.com/vents/cazotte.pdf
En conclusion je dirai simplement que...
Tu gagnes cette manche, satan.