Fiche technique

Auteur :

Catherine Hermary-Vieille
Genre : JeunesseDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 7 mars 2018

Éditeur :

Archipel
ISBN : 978-2809823974

Résumé : Au soir de sa vie, Ahmed se souvient. Après tant d'années, le temps est venu pour le vieux mendiant de conter l'histoire de son maître Djafar al-Barmaki, jadis condamné à la mort et à l'oubli. Trop souvent, il est passé sans rien dire devant la dépouille du proscrit, cet homme qu'il aima passionnément. Mais qui se souvient encore, en ce milieu du IXe siècle, du grand vizir Djafar, favori du calife Haroun al-Rachid, et de sa brutale disgrâce ? On dit qu'il offensa le souverain en consommant son mariage avec la princesse Abassa. Mais cet amour méritait-il la mort ? Le calife était-il donc jaloux... de sa soeur ? Ou soucieux de soumettre l'ambitieux Djafar ? À Bagdad, sur la grand-place des artisans, Ahmed se dresse. Dix soirs de suite, au péril de sa vie, il va ressusciter le passé de la ville d'or. Inspirée par la légende des vizirs barmakides, cette histoire d'amour et de mort aux couleurs de miniature persane ressuscite la splendeur de l'Empire abbasside, comme le ferait un conte des Mille et une nuits. « Le lendemain, alors que Djafar et Haroun mangeaient ensemble, mon maître demanda : "La princesse Abassa ne doit-elle pas bientôt revenir de La Mecque ?" Jamais il ne m'avait parlé de la soeur d'Haroun, mais je sais qu'il y songeait parfois. Le calife sourit et son sourire était ambigu. "Elle sera là bientôt, mais sais-tu qu'elle est femme maintenant ? Tu ne pourras plus la voir comme auparavant, elle devra se voiler devant toi." Djafar resta pensif. Abassa, dissimulée derrière un masque ou un voile ? N'allait-il donc plus jamais revoir son visage ? Ses yeux noirs fendus, son nez fin, sa bouche fruitée, ses petites dents, son cou de flamant rose ? Lui-même fut étonné de sa déception, quelle importance pouvait donc avoir pour lui cette petite princesse de quatorze ans, orgueilleuse de son sang arabe, amusante mais si fière d'elle-même ? Il l'écouterait rire et chanter, jouer de la lyre, réciter des poèmes, et c'était bien ainsi ; le masque de cuir ou le voile étaient peu de chose... »