Le Joueur
7.7
Le Joueur

livre de Fiodor Dostoïevski (1866)

J'ai envie d'aimer Dostoïevski, le maître des maîtres, selon Badinter, comme j'aime d'autres grands colosses de la littérature mondiale. Pourtant, décidément, ça ne passe pas, rien n'y fait.

Avec Le Joueur, roman considéré comme mineur mais parfait pour découvrir l'auteur, Dostoïevski nous plonge, au travers de son personnage principal, Alexeï Ivanovitch, au cœur du jeu, dans une ville imaginaire d'Allemagne qui porte bien son nom : Roulettenbourg. Comme d'habitude, les personnages sont très bavards, et les relations qu'ils partagent assez complexes. Ici, le narrateur est précepteur d'un général, amoureux d'une femme, Pauline, pour le moins étrange, autour de laquelle gravitent un français détestable et un anglais timide, seul ami de notre héros.

Seul problème, pour moi : l'auteur est passé à côté de son sujet. Le Jeu n'occupe ici qu'une place mineure. C'est sans doute un choix. Je voulais y voir une réflexion sur la dépendance, sur la folie des joueurs, d'ailleurs c'est ce qu'annonçait la quatrième de couverture, finalement tout cela est à peine effleuré. Sont mis en avant les personnages, qui ne me paraissant pas passionnants, et pour lesquels j'ai du mal à m'attacher. Leurs intrigues me passaient au-dessus de la tête. Hormis peut-être l'histoire une grand-mère qui vient ajouter une touche d'humour bienvenue. Et non, ni les dialogues, ni le style général de l'auteur ne m'ont touché.

Vraiment, je veux l'aimer, ce Dostoïevski, alors je vais persévérer. Peut-être, un jour, je viendrais pleurer sur cette horrible critique d'un type qui n'a rien compris, qui sait ?
LeChiendeSinope
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le 27 juil. 2010

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