C’est accompagné par Émeline, ma fidèle acolyte culturelle, et mon ignorance que je me suis rendu il y a quelques semaines à une rencontre littéraire organisée par la librairie dijonnaise La Fleur qui pousse à l’intérieur. Accompagné par mon ignorance car je ne connaissais pas du tout l’auteur qui présentait son nouveau roman ce soir là – Martin Mongin – et, pour être tout à fait honnête, je n’en avais même jamais entendu parler auparavant. Mais être ignorant n’empêche pas d’être curieux et, étant avide de savoir, je me suis rendu à cette rencontre plein d’espoir. Et mes espoirs n’ont pas été déçus.
Le Livre des comptes est un roman comme on en lit peu ; un roman qui s’affranchit des règles et des genres et qui, telle la tornade transportant Dorothy dans le pays merveilleux d’Oz, embarque le lecteur dans un tourbillon littéraire et l’achemine vers un monde singulier, celui de Martin Mongin. Un monde où l’écriture est ciselée et l’humour omniprésent. Un monde où, derrière l’esprit, point une critique acerbe de notre société et, entre autres, de son appareil législatif. Un monde où l’on aimerait rester longtemps.
De plus, l’équipe de La Fleur qui pousse à l’intérieur étant particulièrement amène et engageante, et votre serviteur loin d’être le dernier pour la déconne, un concours de circonstances cocasse a fait que j’ai pu m’enivrer de ce délectable roman sans même l’acheter. Alors merci beaucoup Élisa pour la blague qui a tout déclenché, et merci Julien pour l’offrande.
Seule ombre au tableau, Neptune VII, le livre dans le livre. Ces 125 pages m’ont passablement ennuyé – il faut dire que je goûte peu la science-fiction en littérature (alors que je m’en délecte au cinéma, allez comprendre). De plus, je trouve que cet aparté n’apporte strictement rien à l’histoire principale, et aurait par conséquent mérité d’être expurgé car il alourdit inutilement l’ensemble. Dommage, car Martin Mongin n’était pas loin du sans-faute.