Premier livre du célèbre Umberto pour ma part, on se rend compte que c’est quand même un sacré pavé qui nous attend dès les premières pages ; mais l’intrigue et le premier chapitre nous happent. Début de scénario classique mais qui marche avec ce mystérieux rendez-vous avec ce Jacopo Belbo. On attaque alors les pages.


L’intrigue se met alors en place et on comprend mieux là où veut nous mener Umberto. Pour ma part, je l’ai pris comme ça, quand on lit qu’un écrivain parle d’un éditeur, c’est suspect. Se livre-t-il ? Quel est le message ? On poursuit la lecture et notre trio milanais décide d’écrire sa propre histoire. Un écrivain qui décide que ses personnages écrivent leur histoire… Il doit y avoir un sens. Sans compter que l’atmosphère complotiste nous immerge dans les messages cachés.
Le scénario est lancé. Il est pour sa part excellent. Voyages, lieux, dates, groupes secret personnages énigmatiques, même meurtre, on part dans le temps dans tous les sens mais on fait confiance à la main d’Umberto qui nous guide dans la bonne direction.
Arrive la fin du roman et Casaubon réalise les conséquences de son histoire, du Plan et des petites phrases que notre héros nous sort font tilt : « Les gens sont affamés de Plan, si tu leur en offre un, ils se jettent dessus. Toi, tu inventes et eux ils croient ». Ce livre est bourré de messages que ce soit le titre des chapitres qui énumèrent les Sephira de la Kabbale, les événements qui y sont inscrit (Umberto Eco affirme qu’ils sont tous vrais) mais cependant ce message de Umberto Eco est clair : attention à ce qu’on lit.


Il faut aussi honorer le travail de recherche d’ « el Professore ». Je ne sais pas si tout est vrai ou seulement une partie et dans une interview, il affirme que tout ce qui se déroule est vérifiable. Alors qu’un des messages est de faire attention à ce qu’on lit ! Travail de recherche ou imagination ? En tout cas, je l’en félicite gracieusement. El professore ne se moque pas de nous et nous enseigne à faire attention comme un prof qui nous enseigne. Un prof jovial qui a toujours des histoires abracadabrantesques à nous raconter.


Le résultat est un sacré livre et un voyage dans le temps où l’esprit du lecteur sera torturé pour tenter de suivre les événements de nos héros et le passé de certains, les relier et déjouer le vrai du faux et les messages cachés. Pourtant, Umberto Eco a réalisé un sacré travail et un plaisir pour nous, lecteurs. On aimerait peut-être plus d’Umberto dans nos librairies en ce moment.

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le 12 déc. 2017

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Bubo_Totem

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