Rinco a le coeur brisé par une rupture, perd subitement sa voix, et revient alors dans le village de sa mère fantasque, pour ouvrir un restaurant singulier, un restaurant où le menu sera unique et adapté à la personnalité et aux intentions du client. Son immense talent, qui paraît-il rend les gens heureux, lui permet de déverser son hyper émotivité dans son art, la cuisine.
Les quelques paragraphes où Rinco détaille le menu du jour et toute l'ingéniosité et la délicatesse qu'elle déploie pour trouver ses ingrédients, associer ses mets et instiller chaleur et générosité pures à sa cuisine, sont plein de réconfort. On découvre la finesse de la gastronomie japonaise, avec des plats simples mais somptueux, et j'aime beaucoup l'idée que le repas peut-être comme un bouillon pour l'âme.
Mais le récit s'égare sur des pistes étranges sans aller au bout de son idée, j'ai été décontenancée par des péripéties mal à propos, des tournures maladroites dans la narration et une écriture parfois bâclée. Ça aurait pu être un coup de coeur (cuisine + spiritualité = <3) mais j'ai été frustrée, comme si j'avais lu l'ébauche d'un livre qui aurait pu être magnifique. Et puis sans révéler quoi que ce soit, j'ai trouvé rebutante la tournure que prend le récit pour un personnage n'ayant rien demandé, et les justifications pseudo-spirituelles autour de cet acte gratuit. Chacun se fera son avis !