La mort n'est pas immuable

Plus le temps passe et moins j'accroche aux nouvelles. Je ne sais pas si c'est un état transitoire mais il y a longtemps j'appréciais particulièrement ce format. Là, sur les recueils récents de nouvelles que j'ai lu j'ai toujours eu du mal à me replonger dans les histoires. Je mets probablement plus de temps à me réapproprier un récit mais la faute en vient surtout au fait que j'aime que les choses durent quand c'est bon.

Bref, Le Styx coule à l'envers regroupe 13 nouvelles de Dan Simmons.
On ne va pas tergiverser 1000 ans sur le contenu, c'est très bon.
Je n'ai pas vraiment eu de déception parmi les nouvelles que j'ai lu. Ma déception a toujours été la même : que ça se finisse aussi vite. Certaines nouvelles sont clairement excellentes tandis que d'autres comme Mes Copsa Mica sont plus moyennes mais dans l'ensemble ça reste très bon. Avec une mention sépciale pour la seconde nouvelle concernant Vanni Fucci qui est plus drôle qu'autre chose.

A noter que le thème ( la mort ) n'est pas forcément facile mais que l'auteur ne choisit pas de l'aborder sans sérieux. Il prend son temps et développe des histoires avec un respect particulier pour les morts et leur souvenir.

On remarquera également que chaque nouvelle est préfacée, que le recueil est préfacé et que l'ensemble donne l'impression d'avoir été travaillé avec amour. En général un recueil de nouvelle est au mieux préfacé par un inconnu ou par l'auteur qui va donner un sens général au tout et ça s'arrête là. Ici, le travail d'édition donne tout son sens au recueil et montre une volonté de rendre honneur au matériaux.

Bref, un recueil de nouvelles plutôt horrifique qui vaut le détour.