Il y a d’abord le livre, format presque enfantin, carré qui déborde la paume, et, sur la couverture, titre rouge mordu, des lignes de vitesse, esquissant fuite, faille, et rayant un visage d’homme dévoré par le silence.

Puis les mots s’infiltrent, à petits pas de conte, pour dire le passage d’un train fantomatique, sans arrêt ni direction, filant, bleuté d’un gel esquissant l’idée d’une fenêtre, « griffé de brume sèche, brûlé de la poussière des champs, des orages d’une terre sans chemins ». Le texte dit l’attente, la répétition du mystère, la certitude de son existence, de son mouvement perpétuel vers l’ailleurs.

La suite par ici : http://www.delitteris.com/notules/le-voyageur-sans-voyage/
LongJaneSilver
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le 5 sept. 2013

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