La narratrice observe, compte et recompte les cormorans et autres oiseaux migrateurs nichant dans les falaises proches de la Hague. Solitaire et sauvage, à l'image de la poignée d'habitants de ce village. Et on la sent cette souffrance, cette blessure que chacun porte. Et cette ambiance si particulière des endroits de vie reculés, presque d'un autre siècle où l'on se retrouve encore autour d'un verre ou d'un bol de soupe chez Lili. Et l'on découvre peu à peu les chemins de vie de chacun, rythmés par les tempêtes, les éclaircies et l'attirance magnétique pour la mer qui reprend et qui donne. Un jour, un homme arrive, un étranger. Ou plutôt, il revient. Il pose des questions, fouille son enfance. Peu à peu les voiles du secret se soulèvent.
C'est assez beau et bien senti. Les phrases sont courtes, souvent sans verbe, sauvages aussi. On se plante aisément dans le décor, les falaises surplombant la mer, les oiseaux, le vent, les tourbillons, les silences, la solitude.. et puis la lumière au bout...
"Les vents qui soufflent les jours de tempête sont comme des tourbillons de damnés".
"Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons."
francoisemarquez
6

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Avant 2011

Créée

le 22 mars 2012

Critique lue 274 fois

Critique lue 274 fois

D'autres avis sur Les Déferlantes

Les Déferlantes
AlexandreAgnes
10

Critique de Les Déferlantes par Alex

Il y a des livres qui nous passionnent tellement qu'on les dévore d'une traite. Et puis il y en a d'autres que l'on aime tout autant mais que l'on lit sur une plus longue période, parce que l'on est...

Par

le 5 avr. 2016

5 j'aime

1

Les Déferlantes
Déferlante
9

Critique de Les Déferlantes par Déferlante

Des personnages campés dans un paysage à la fois beau et libre, rude et impitoyable, captivés par leur propre désespoir mais avançant pas à pas, indépendamment de leur volonté, comme si une force...

le 17 mars 2014

4 j'aime

Les Déferlantes
Reka
5

Critique de Les Déferlantes par Reka

La Hague. Une nature sauvage, une mer à perte de vue. Une mer intraitable et souveraine qui prend des vies et ne les rend pas en dépit de l'attente incessante et de l'espoir inaltérable que...

Par

le 10 janv. 2011

3 j'aime

1

Du même critique

Certaines n’avaient jamais vu la mer
francoisemarquez
9

Critique de Certaines n’avaient jamais vu la mer par francoisemarquez

C'est un livre qui est venu vers moi alors que je n'en voulais pas ... et c'est magnifique, bouleversant au possible. Ces japonaises déracinées au début des années 1900 parties aux Etats-Unis...

le 19 mars 2013

3 j'aime

Le Voyage dans le passé
francoisemarquez
7

Critique de Le Voyage dans le passé par francoisemarquez

J'ai retrouvé avec plaisir Stefan Zweig qui n'a pas son pareil pour décrire les rapports amoureux-passionnels. Le résumé m'avait attiré : deux amants se séparent, Louis part pour le Mexique, ils se...

le 22 mars 2012

3 j'aime

Alex
francoisemarquez
7

Critique de Alex par francoisemarquez

Thriller intéressant qu'on lâche difficilement grâce à ces revirements de situation qui nous maintiennent en haleine. Parfait sur la plage ;)

le 22 août 2013

2 j'aime