Nouvelles vraiment cools même si c'est toujours dur d'en lire un recueil qui maximise l'effet "passage du coq à l'âne". Surtout dans le genre de la sci-fi constitué de néologismes, nouvelles espèces, nouveaux noms de planètes, nouveaux fonctionnements de société, etc.


Grossièrement avec spoiler :


Par la croix et le dragon


Un pourfendeur intergalactique d'hérétiques voit grandir en lui des doutes sur la religion qu'il défend. Long story short il finit par apprendre qu'une grande organisation existe derrière tout ça, les menteurs, chargés d'entretenir la croyance tout en sachant que ce ne sont que des affabulations. Ils aident à l'émergence de nouvelles religions quand une frange de la population commence à avoir ses propres doutes. Tout ça pour garder le contrôle car l'être humain a besoin de croire en quelque chose.
J'adore l'idée, j'ai seulement trop fait le tour du sujet "religions" pour m'émerveiller comme l'ado que j'étais.


Âprevères


J'ai sincèrement pas tout compris mais ai quand même pu constater le côté "hiver interminable" qui m'a rappelé sa plus grande saga. Après c'était trop ésotérique, fantastique pour que je comprenne là où ça voulait en venir. Une meuf qui rentre chez elle en traversant un désert de glace rencontre une femme qui semble être une sorcière et la berce d'illusions. Faisant référence à une vieille légende elle s'enfuit puis finit par revenir suivant des motivations qui m'échappent.
La sensation que j'ai raté un truc cool.


Dans la maison du ver


Une de mes préférées avec la dernière, alors que tout ce qui est insectes... Bon même si pareil, je ne suis pas sûre d'avoir totalement compris le monde.
Des gens vivraient comme des termites (dans mon idée les termites vivraient sous la terre) et adorent le "ver blanc" dans les parties les plus proches de la surface. En-dessous une autre espèce, les gnouns, dont ils se nourrissent vivent également avec d'autres espèces de vers particulièrement dangereux.
On suit un gars stéréotype du fils de, bourgeois, méprisant et poutant bien sot - Annelyn. Lors d'une joute verbale avec le Viandard (chasseur de gnouns émérite et repoussant) il se fait humilier sous les yeux de ses potes, de la petite société et de sa petite-amie qui finira d'ailleurs par aller coucher avec le repoussant et supposément viril Viandard.
Instinctivement on prend le parti du Viandard qui semble plus raisonné, malin et on se satisfait de cette humiliation en règle.
Sauf qu'ensuite Annelyn veut donner une leçon au Viandard, va le suivre avec ses potes dans les méandres des souterrains réputés pour être extrêmement dangereux car full of gnouns.
Long story short, le Viandard est un taré qui tue des gnouns pour satisfaire les humains, mais il tue aussi des humains pour satisfaire les gnouns. Quand le groupe de jeunes va le comprendre ce sera au détriment de la plupart de leur vie, Annelyn va se faire traquer par le viandard dans les interminables tunnels emplis de dangers. Et...
Et on finit par sympathiser et entrer en empathie. C'est classique et en même temps moins une évidence au vu de la situation initiale. Pour ma part je pensais qu'il allait arriver au groupe de revanchards des morts atroces oui, mais des morts de cons qui souligneraient un peu + l'expérience et la supériorité du Viandard sans aller spécialement vers de l'inquiétant et du vicieux.


Vifs-amis


M'ouais, la perte d'un être cher. Le retour mais la personne a changé. Le lâcher-prise. Fin.


La cité de pierre


L'équipage d'un vaisseau est coincé sur une planète, les uns après les autres ils ont sombré dans la misère, d'autres ont disparu. Il n'y en a qu'un qui tente encore des trucs mais pour combien de temps ? Acculé dans la cité de pierre... j'ai pas compris ce qui se passait, illusions, réalité sous leurs yeux pendant tout ce temps...
C'est le problème des nouvelles, c'est tellement court que la volonté même d'approfondir ne devient pas attrayant car ça a été tellement rapide qu'on était pas à ce point dedans.
J'aime bien qu'on m'ait à l'usure.


La dame des étoiles


Lors d'un voyage dans l'espace, une femme atterrit sur une planète, elle s'y fait voler et violer en la visitant supposément protégée par gardes du corps qui se sont avérés être verreux. Après les faits elle est recueilli par un gars qui deviendra son mac. Elle fera le tapin jusqu'à ce que l'élite corrompue de la planète veuille se taper le petit garçon qui l'accompagnait dans ses mésaventures.
Très terre-à-terre, distrayant vite fait.


Les rois des sables


Mama... Un film d'horreur du genre du style doit exister.
Un riche propriétaire, Kress, fana d'espèces vivantes atypiques en vient à acquérir des "gueules" qu'il met dans un grand terrarium. Les gueules particulièrement intelligentes sont nourries et donnent naissance aux insectes - les rois des sables - qui érigent des chateaux de sable les protégeant par factions, chacune attachée à une gueule. L'espèce grandit dans la limite du terrarium en gagnant en intelligence de groupe et en vient à vouer un culte à Kress duquel ils sculptent le visage dans le sable, telle une entité adorée... ou crainte. Les factions se mènent la guerre régulièrement mais pas suffisamment aux yeux de Kress qui se met à les affamer pour créer une grande bataille lorsqu'il lâche la prochaine nourriture en plein milieu du terrarium.
Il invite des amis à assister à ces batailles, notamment la vendeuse de ces petites bêtes qui lui reproche son sadisme.
Petit à petit il leur donne à manger des petits animaux qui donnent lieux à des paris pour alimenter ses fêtes, araignées, serpents, oiseau, chien. Et un jour ce qui devait arriver arriva, suite à une dispute le terrarium finit par être explosé et tous les insectes vont être lâchés, blabla on sait tous : morts en série ils grandissent deviennent plus intelligents à une vitesse hallucinante et surtout plus affamés avec un Kress partagé entre horreur et fascination.
Et Martin a trouvé le moyen de caser 2 petits rebondissements qui en aussi peu de temps sont cool :
- quand Kress réussit enfin à s'enfuir de chez lui, court dans le désert et tombe sur des enfants en train de jouer devant une maison au loin... Il se rapproche et se rend compte que c'est la 4ème faction/colonie qu'il pensait éradiquée car avait toujours été plus faible et aurait été bouffée par les autres.
En réalité ils se sont développés au loin pour avoir une chance de survie au point où ils commencent même à être en avance et prendre une forme un peu plus élaborée/humaine qui leur facilitera le transport et déchiquetage d'un Kress apeuré vers la Gueule ;
- le fait que le mystérieux boss/associé de la vendeuse qui tenait cette nouvelle boutique dont on entend vaguement parlé soit en fait lui aussi un roi des sables, ce qui est dire l'évolution que cette espèce pourrait atteindre.
Pour tout ça j'aurais aimé avoir une histoire encore + étoffée qui puisse amener cette gradation terrible sur + de pages pour paniquer pendant des jours à la lecture. Et en même temps, est-ce qu'il y avait plus à dire ?


Globalement de bonnes plongées.

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le 23 sept. 2021

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