Ce deuxième tome du cycle de Terremer, "Les Tombeaux d'Atuan", me fait vraiment sourire. Sourire à la lecture des critiques, sur Babelio ou SensCritique, globalement enthousiasmées et arguant même à plusieurs reprises que ce deuxième tome est "bien meilleur que le premier". Clairement, s'il avait fallu parié, je me serais bien planté...
On a un premier roman, illustre d'un point de vue pop culture, grande histoire maritime, archétype du récit fantasy initiatique, où Ged gagne la plus grande bataille d'Earthsea: celle contre lui-même.
Et vous avez un deuxième roman, intimiste au possible, à l'ambition noble mais extrêmement resserrée: bien décrire un unique personnage et un unique lieu. Sorte de huis-clos, ma foi très réussi, mais bien loin des ambitions du premier tome...
Alors, loin de moi l'idée de critiquer trop facilement ce deuxième tome, que j'ai d'ailleurs trouvé très bon.
Je trouve juste extrêmement surprenante la réaction des lecteurs, que je ne comprends honnêtement pas. Vous aurez bien compris que pour ma part, j'ai un penchant naturel pour ce grand récit d'aventure qu'est "Le sorcier de Terremer"...
On n'enlèvera cependant pas qu'Ursula K. Le Guin montre ici une maîtrise très impressionnante de son récit et de ses personnages, développant patiemment et sans accroc une intrigue intimiste et réussie.
On explore par ailleurs un peu plus Terremer, avec ces Tombeaux d'Atuan et l'anneau de Erreth-Akbe, ce qui est toujours un plaisir très poétique.
Ce deuxième tome est donc, en un sens, "une réussite", même si je le trouve un peu rude en tant que "suite"...