le 7 août 2012
Critique de Léviathan par SidSideOut
Un livre à tiroirs ... qui s'ouvrent les uns après les autres, chacun renfermant la clé pour en ouvrir un nouveau, qui lui-même contient la clé pour ouvrir une boîte se trouvant dans l'un des...
Un récit qui se lit d'un trait au risque d'en perdre le fil, tant le récit est bien ficelé et tout se dénoue petit à petit, de sorte à ce qu'on ne se rende compte de l'ampleur du roman qu'une fois celui-ci achevé.
C'est à la fois un livre sur l'amitié, dans toute sa complexité et dans tout ce qu'elle a de plus authentique et de moins pervers, sur la réalisation de soi qui passe par la recherche de sens, une sorte de tentative de remédier à une crise existentielle, une crise située dans un contexte américain corrompu. L'historicité des faits ne fait que renforcer l'impression de réel.
Cette dernière est également suscitée par le fait que le livre soit fort de personnalités complexes. Les âmes sont pures, les destins tragiques dès lors que l'ampleur de ces sentiments contestataires ne peuvent plus être tus. Il ne s'agit pas pour autant d'un livre traitant d'une thématique exclusive; les personnages ont de multiples facettes et les thèmes de l'amour, de la sexualité, de la conjugalité, de la relation à l'emploi, du processus de création artistique, de la mort, de la confrontation à ses peurs, de la quête de justice, de justesse, honnêteté et honneur envers soi-même, des manières de répondre civiquement de manière à faire pression sur les gouvernements - de la remise en question d'actions non-violentes. C'est tout cela en même temps qui est exprimé, toujours de manière implicite.
Il n'y a aucune personnalité qui soit moins intéressante qu'une autre, et personne n'est laissé pour compte, dès lors qu'il fait irruption dans le récit. Même les enquêteurs, ne faisant que faiblement apparition, ne font pas exception. Bien que le livre ait une portée assez explicitement contestataire - comme en dénote le "Tout Etat actuel est corrompu." de Ralph Waldo Emerson figurant sur la première page - Paul Auster parvient plutôt subtilement à ne pas céder à la tentation de procéder à une distinction entre le Bien et le Mal, comme si, d'entendement, il n'y avait pas besoin de simplifier pour que l'on fasse état de la situation. En somme, le fait de ne pas donner toutes les clés (aussi en matières du récit) donne place à l'interprétation, à la réflexion, et c'est précisément cela qui, à mon sens, est une valeur clé dans la place que tout un chacun en tant que citoyen se doit de posséder, et son exploitation est suscitée selon moi par la lecture d'un tel récit.
Créée
le 26 sept. 2019
Critique lue 352 fois
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