Lucie ou la vocation d’avaler le Christ en sauce

Avant de lire la suite, le seul mot juste qui vient à l’esprit en lisant ce texte, cette abomination non pas littéraire mais bien entendu idéale dans le contexte est : l’emmurement et l’écœurement.

Explications en dessous. Il s’agit quand même d’une sorte de suicide social volontaire, mais qui dans l’institution choisie (catholique en soi), va consacrer le supplice d’une innocente à l’humiliation, au mensonge éhonté, à la corruption sournoise.

Quand Lucie entre dans les ordres malgré les réticences de sa famille, elle croit qu’elle va adopter une vie pure, une fois mariée au Christ. Mais elle se trouve engoncée dans des dilemmes, qui concernent notamment l’éthique financière de l’institution, qui lui réclame alors de s’effacer et d’oublier tout subjectivisme au nom de cette pensée doctrinale.

Face à une hiérarchie manipulatrice voire souvent malveillante, qui la gave d’ailleurs jusqu’à l’écœurement, car on la force à ingurgiter des plats en sauce qu’elle vomit, elle comprend que les punitions froides, les châtiments corporels, et les pesées journalières qu’elle subit pour savoir si elle est aussi grosse que le jour d’avant, ne sont que de tests, qui réquisitionnent sa conscience première.
Mais quel sera le point de rupture ? Y en aura-t-il un et au nom de qui, au nom de quoi ?