C'est le troisième roman que je lis de François Bégaudeau, et je vais bientôt devoir l'admettre : je n'aime pas ses romans. Peut-être ai-je besoin d'une aide extérieure pour entrer dans le texte sans rester au stade de lecture lourdingue dans lequel je suis bloqué. Pourtant il était prof de français, mais je crois qu'il a décidé de préférer écrire pour n'être compris que par quelques personnes. Et il en a bien le droit si c'est ce type de littérature qu'il apprécie.
Mais j'ai quand même un doute sur le fait qu'il y a quelque chose à creuser. Le style caustique est vite usant et me fait penser à de vieux auteurs arrogants mais pas très malins. Un peu comme Houellebecq. Les phrases dans lesquelles il aime se perdre pour un bon jeu de mot ne sont pas mauvaises mais je trouve ça poussiéreux et ennuyant. Finalement, derrière les péroraisons, il n'y a pas grand chose. C'est de la littérature jetable, qui ne marque pas, que l'on ne conseillera pas. Certes, c'est moins accessible qu'un Musso, mais c'est tout aussi peu marquant.
En plus de tout cela, je me suis retrouvé gêné de le voir mêler la libération de la parole des femmes à une arnaque pour piéger des nigauds. Aurait-il été si compliqué de parler de cela sans mettre le doute sur la parole des victimes ? Très gênant !