le 22 avr. 2018
Pas loin du désastre
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Quand on commence le tome 1 d’une saga de fantasy on a toujours peur que le premier opus n’arrive pas à une fin acceptable et que l’on n’aura des réponses que dans les tomes suivants. C’est donc avec appréhension que j’entame la lecture de Manesh un peu pas hasard il faut l’avouer, une promotion numérique, de bonnes notes et un prix, en terme de risque on a vu pire. Mieux, en ouvrant le bouquin c’est évidemment la préface de Jaworski qui saute aux yeux, un auteur adoubé par le romancier qui a écrit des romans qui m’ont captivé, rien de mieux pour mettre en confiance.
Le sentier des astres commence par la rencontre entre un blessé dérivant sur un fleuve et une expédition secrète qui le remonte. Tout porte à la suspicion, le lieu de la rencontre d’abord dans les flots d’un fleuve de légende où nul n’est censé se trouver, l’objectif mystérieux de l’expédition que l’on sent lié à une guerre qui déchire les grands royaumes du sud et surtout la présence de cet homme, ce bâtard comme il s’appelle lui-même. Ainsi se met en place un dialogue, un jeu de dupe entre Fintan le barde du bord à qui le capitaine a confié le blessé et Manesh le bâtard qui se refuse à donner les explications de sa présence en ces lieux. Il racontera son histoire mais il le prédit, il mourra à la fin, alors il la raconte depuis le début, depuis aussi loin qu’il s’en souvienne. Et Fintan lui laisse pour l’instant le temps nécessaire pressentant qu’il ne s’agit pas là d’un simple voleur ou d’aventurier perdu.
D’une habile construction qui alterne entre sa propre histoire passée et racontée par Manesh et par le présent de l’expédition sur le fleuve, le roman de facture classique distille des éléments de compréhension au rythme des révélations de Manesh afin d’éclairer le lecteur et le barde. Certains évènements trainent en longueur et on s’impatiente, à l’instar de l’équipage, de la révélation au compte goutte et des détours de la narration pris par le bâtard. Est-ce voulu par l’auteur pour coller au rythme du roman ? C’est probablement le cas car à la fin du livre tout s’accélère à mesure que l’urgence de la situation des personnages devient critique.
Stefan Platteau semble avoir construit un univers massif à l’instar de Jaworski et tout en arrivant à une fin satisfaisante, on a hâte d’en découvrir plus sur la guerre en cours ainsi que sur la présence de certains éléments sur ce bateau. Le récit est très bien cadencé par ce que l’on attend d’une œuvre de fantasy, des combats épiques, de la mythologie, des intrigues et coups fourrés sans que l’on sente le suivi d’un cahier des charges précis grâce à la construction décrite plus tôt. L’auteur abuse un peu des noms « qui-font-fantasy » mais il conserve une belle langue, apanage des récits où les épées et les haches ont autant de poids que l’honneur ou les dettes de ceux qui les portent.
Un francophone qui écrit de la bonne fantasy, encore un, espérons qu’il sache poursuivre son récit jusqu’à sa conclusion en évitant les longueurs de ce premier tome. 8/10
Créée
le 31 déc. 2015
Critique lue 936 fois
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