Market forces est le troisième roman de Richard Morgan. Il l'a écrit entre le 2éme et le 3 ème volume des aventures de Kovacz.
Ce roman d'anticipation se situe en 2050 en angleterre.
On y suit Chris Faulkner à son arrivée chez 'Shorn et associés" dans la division "investissement en zone de conflit". Rien que le nom fait peur !!! Investissement en zone de conflit n'est pas juste une figure de style, c'est une philosophie surtout dans un univers corporatiste. Petite citation venant de la salope qui est responsable de ce service : (la traduction approximative est de moi )
" De part le monde, les homes et les femmes ont toujours touvés une cause pour laquelle mourir ou tuer. Au nom de quoi pouvons nous leur contester leurs engagements ? Vivons nous dans leur situation ? Ressentons nous ce qu'ils ressentent ? Non . Et non n'avons pas le droit e leur donner raison ou tort.
Chez Shorn investissement en zone de conflits, seules deux choses nous interressent. Vont ils gagner ? Et combien ça va rapporter ?"
L'univers est violent, le langage est violent, les personnages sont violents la méthodes de résolution des conflit entre collègues et entre concurrent est violente. Pourtant le traitement du récit n'est pas terrible, les personnages ne sont pas assez travaillés et l'univers manque un peu de consistance. Dommage !
En fait à l'origine ce récit était un script de film et il a été retravaillé pour en faire un roman (malheureusement pas assez retravaillé car il fait vraiment script de film TV).
Côtés positifs:
- le monde décrit par l'auteur ressemble beaucoup au notre et il ne se gène pas pour démonter les mécanismes de management immondes propre à nos chères entreprises,
- et la belle démonstration du PDG de Shorn expliquant pourquoi il est important de maintenir et de financer des conflit dans certaines région du monde afin que ces dernières n'arrivent pas a notre niveau de développement comme ça on maintient une main d'oeuvre à bon marché et on peut vendre nos surplus de productions agricoles, .... c'est cynique mais ça a un relent nauséabond de vraissemblance.
En conclusion un livre pas indispensable, qui ne laissera pas un souvenir impérrissable, mais a lire si on veut voir de près le fonctionnement d'un monde corporatiste ( ça peut être sympa pour un JdR).
