Il n’y a que les contes sinistres qui vont droit au but, comme un trait jeté pour tuer.

Après le recueil "Janua Vera", et le somptueux "Gagner la guerre", j'ai acheté presque les yeux fermés ce nouvel ouvrage de Jaworski.
Pourtant, venant de tout autre auteur, j'aurais hésité : l'univers celtique ne me dit pas grand chose en général, et le titre n'est pas des plus aguicheurs (oui, c'est un peu enfantin, mais ça influe sur mes choix de lecture).

Bilan des courses mitigé...

Si la plume de l'auteur continue de virevolter sans frein dans la langue française, il y a bien plus de descriptions, et bien plus d'onirisme dans ce "Même pas Mort" que dans "Gagner la guerre".
La structure du livre le rend plus difficile d'accès, et les cents premières pages ont particulièrement émoussé ma volonté d'arriver au bout de ce livre.

Le héros et son frère sont par ailleurs assez horripilants. Est-ce leur jeunesse ? Toujours est-il que je ne peux m'empêcher de penser que Benvenuto Gesufal leur aurait fait un bon croc-en-jambes, avant de les émasculer, tout en pimentant le tout d'un de ces bons mots dont son personnage a le secret.
Alors oui, n'est pas un assassin charismatique qui veut, mais ces brutasses celtes ont quand même beaucoup à apprendre.

Voilà peut-être le problème : j'ai lu ce livre parce que j'ai lu et apprécié "Gagner la guerre", mais je l'ai moins apprécié parce que j'ai lu et apprécié "Gagner la guerre"...

Le livre a tout de même des qualités pour lui.
Tout d'abord, l'univers semble extrêmement bien documenté. Les clans, les noms, les coutumes, les cultes, tout semble extrêmement cohérent.
Quelques personnages tirent leur épingle du jeu par leur personnalité (mais je n'en dirai pas plus) et dans la deuxième partie du livre opère finalement la magie Jaworski, puisque je l'ai quasiment lue d'une traite.
A son habitude, l'auteur sème ci-et-là des indices sur la suite des évènements, et si la fin de ce tome est assez évidente, bien malin celui capable de prédire la suite.

Conclusion : si vous vous laissez tenter par ce livre, ne vous arrêtez pas aux premiers chapitres.
Melodron
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le 25 mai 2014

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Melodron

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