Chercheur en pharmacologie, Paul travaille sur le Memoryl, un médicament aidant à recouvrer la mémoire sur le point d'être commercialisé. Désireux de pousser ses recherches plus en avant, il expérimente certaines drogues mémorielles sur lui même...
Naviguant bien malgré lui entre diverses époques et diverses réalités, toutes plus sombres les unes que les autres -le roman n'a pas été écrit en 1984 pour rien-, Paul se retrouve complètement perdu, le lecteur avec lui, ne sachant s'il souffre de paranoïa, de schizophrénie, d'hallucinations ou si tout ce qu'il vit est bel et bien réel.
Comme si tout cela n'était pas déjà assez compliqué, André Ruellan ajoute aux errances de son personnage une bonne cuillerée de paradoxes temporels, une pincée de destin et de réflexion sur le progrès et sur la morale scientifique, quelques morceaux de dystopie et passe le tout au four thermostat « Mindfuck ».
En résulte un court roman d'à peine 150 pages à la construction délirante et aux thématiques très « Dickiennes », baladant le lecteur au sein d'un bon gros bordel complètement hallucinant, jusqu'à une fin bien morose comme il faut.
Très bon !