Débat entre Livre et Jeux au coin d'une rail de Métro

Lors de la sortie de Metro Exodus, une mini hype est apparu en moi (notamment grâce à une vidéo du Youtubeur, JeanBaptisteShow). En effet, le jeu semblait beau et immersive. Tout comme ses deux prédécesseur. Alors je m’empressai d'y jouer. Et en même temps, j'eu l'idée d'acheter, en le voyant à la Fnac, le premier tome de la saga Metro écrit par Dmitri Gloukhovski, écrivain et journaliste Russe ayant créé une mythologie participative (dû aux nombreux spin off écrit en fan fiction) à partir du métro de Moscou.
Et l'idée n'en fût que parfaite. Car là où Metro 2033 et Metro Last Light (les jeux donc), offre une version alternative du premier tome que je critiquerai ici, en prenant donc des éléments du même tome pour les deux jeux, offrant même des fins alternative à l'histoire qui font sens surtout en ayant lu le livre, mais j'y reviendrai. C'est surtout la possibilité d'avoir une suite au livre qui nous ai offert dans Last Light, ayant entendu que Metro 2034 (le livre) racontait l'histoire d'autre personnage, ne continuant donc pas le cliffhanger de fin de tome.
Ainsi, le jeu et les livres se complètent très bien, car l'un dans l'autre, ils possèdent chacun des qualités que l'autre n'a pas, formant donc un tout cohérent.
Par exemple, le livre nous raconte une histoire beaucoup plus dense que deux jeux de 8h chacun, car l'histoire n'est pas totalement là même, ce qui fait que chacun complète le lore de Metro. De plus, le jeu nous offre une réelle immersion, mais n'arrive pas à totalement recréer ce qui ma réellement passionné dans le livre. Que ce soit l'histoire de la mère disparu d'Artyom, ou le lien avec les "Noirs" ou "Sombre" dans le jeu. En effet, le jeu ne fait que surpasser ces personnages dans le premier, rendant la fin (identique au livre, je parle de la Tour) pas autant dramatique car la bad ending, ne parait pas Bad si l'on ne comprend pas ce qui se trame réellement, c'est-à-dire ce que l'on découvre dans la fin du livre, ou en déverrouillant le succès "Illuminé" du jeu.
Et d'un autre côté, le livre se termine sur un cliffhanger apparemment irrésolu (enfaîte, je sais pas, j'ai pas encore lu la suite), mais dont Last Light nous donne une suite prenant sens dans la Good Ending du jeu (donc pas celle que j'ai eu, triste). Et c'est ce deuxième jeu qui se rattrapera sur ce côté mystique de l'univers de Gloukhovski.
Sinon, le livre est complet. Bien plus que le jeu pour sûr, qui ne retrace pas toute l'histoire du Kremlin, ou du Grand Vers. Réutilisant parfois certaines histoires comme celle de la recherche dans la bibliothèque et la rencontre avec les Bibliothécaire, il en enlève pourtant l'essence même qui fait de cette scène dans le livre, une scène terrifiante dans lequel on craint pour chaque personnage. Toute la quête d'Artyom dans le livre est quasi presque plus jeu vidéo que le jeu vidéo d'ailleurs. Je m'explique. Dans le livre, chaque nouvelle station parait être un nouveau niveau, avec ses nouveaux enjeux. Ce qui peu paraître dérangeant pour certains fût un réel plaisir pour moi. Chaque nouveau personnage est un pur plaisir, et tous son bien plus intéressant dans le bouquin.
Prenons l'exemple de Khan, dont le jeu n'utilise que trop sans même expliqué qu'il serait une réincarnation de Gengis Khan, utilisant ce personnage pour rajouter le délire des anomalie dans le jeu (fait d'ailleurs que je ne dénigre pas). Dans le livre, il est beaucoup plus mystique, mais en même temps, le dialogue aide mieux dans un livre.
Pour ainsi dire, chacun se complète (de mon avis) et l'un permet d'apprécier mieux l'autre (et vice-versa).
Pour ce qui est du héros, il fût pour moi un problème dans les deux oeuvre. Artyom est un personnage quasi inexistant du jeu, car il est nous, et à part ce flash-back dans le parc botanique, rien ne le définit réellement à part son mutisme à chaque instant (sauf les temps de chargement). Et dans une grande partie du livre, c'est là même chose. Artyom ne répond pas au autres la plupart du temps. On à l'impression d'être avec un personnage désagréable. Heureusement que le fil de ses pensées en est beaucoup plus intéressant. C'est surtout la fin qui, pour moi, donnera tout son sens à la quête d'Artyom. C'est ce qui donnera ce côté dramatique au personnage, cette illumination que je ne spoilerai évidemment pas.
En faite, Artyom, c'est nous, car on se pose les mêmes questions que lui dans le livre, on envie les même chose. On veut savoir qui est sur la photo dans l'appartement, on veut savoir ce que cache les étoiles du Kremlin, on veut fuir le Reich, l'entretien des toilettes ou encore partir détruire du Sombre. Et on à peur. Dans les deux œuvres (livre et jeux), on à peur. Bien sûr, l'immersion du jeu est bien plus terrifiante, avec cette idée de matériel à rechargé avec chaque objet trouvé pour survivre. Dans le livre, sachant que Artyom ne pourrait pas réellement mourir, on prend peur pour les autres. Car on s'y attache bien plus que dans le jeu qui nous sort une cinématique de fin pour dire que tel personnage est mort, sans aucune peine pour le spectateur. Dans le livre, on craint tout du long la mort des habitants de VDNKh, on comprend que les compagnons d'infortune de Artyom sont bien souvent exposé danger plus qu'il n'y parait.
Puis on s'accroche à cette aventure, dévorant ainsi ce bouquin de 850 page. Et on en ressort avec une peine désolée par le chagrin de cette univers post-apocalyptique. De ce que j'ai cru entendre de la suite, c'est que l'on découvre peu à peu le reste du Metro, et du monde (Metro Exodus par exemple, dont j'attends la sortie sur Steam et une meilleur carte graphique). Pour Metro 2033, je pense bien qu'au final, il fût écrit pour n'être qu'un oeuvre. Mais cette idée d'écrire sur des lieux réels utilisés par des millions de personnes fût alors une mine d'or pour les écrivains en herbe.
Je continuerai volontiers mon aventure dans le Metro, cela même si la suite parait moins bien, et dans ce cas, je garderai en tête cette année 2033 comme un petit chef d'oeuvre de la littérature contemporaine.

noireau299
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le 3 août 2019

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