Le Soleil d'Austerlitz nous propose de vivre au cœur des batailles et des intrigues de l'épopée napoléonienne, de son usurpation du 18 brumaire à la bataille évoquée dans le titre, en 1805.
Comme pour le premier tome, Max Gallo réussit à captiver le lecteur avec un style narratif vivant et des descriptions détaillées des événements historiques. On ressent l'intensité et la tension des champs de bataille, et on est transporté aux côtés des soldats et des stratèges de l'époque. Gallo dépeint également les intrigues politiques et les rivalités qui entourent Napoléon, offrant ainsi une vision romancée de l'époque. Son style très pur et immersif nous place au plus près des élucubrations du nabot avide de pouvoir et de reconnaissance.
Cependant, si le style décrit plus haut est plaisant pour la consommation d’un roman, c’est au détriment de la profondeur et de l’analyse historique approfondie. Chateaubriand s’en sort mieux dans ses mémoires, ce qui est logique étant donné qu’il avait vécu tout le cirque du Corse et sa troupe familiale.
Le livre se concentre principalement sur Buonaparte et sa horde, glorifiant parfois le Corse par des citations qui en jettent, lui conférant cette aura, ce charisme dépeint par beaucoup. Ce portrait un peu laudateur me gêne, même si je m’y attendais en attaquant l’ouvrage du prolixe historien.
Malgré ces points, Le Soleil d'Austerlitz reste un livre divertissant et instructif pour quiconque s'intéresse à l'époque napoléonienne. Pour le non initié, en revanche, il reste divertissant mais le manque de références alourdira le récit, on a vite fait de se perdre avec ces Caulincourt, Cambrone, Talleyrand et consorts.
L’immersion dans les batailles et les intrigues, si elles ne valent pas celle pourvue par les Mémoires d’Outre-Tombe, permet de mieux comprendre le calculateur Buonaparte en tant que dirigeant militaire et politique.