« Tu es artiste, je suis penseur. Tu dors sur le cœur d’une mère, je veille dans le désert. Moi c’est le soleil qui m’éclaire, pour toi brillent la lune et les étoiles ».
C’est dans un cloître allemand, au Moyen-Age, que Narcisse tente de faire comprendre à son ami et élève Goldmund ce qui les sépare. Lui-même est un savant à la voie toute tracée, qui trouve le sens de sa vie dans la connaissance et la religion. Mais Goldmund est un artiste, et pour répondre à l’appel mystérieux qu’il sent en lui à travers le souvenir de sa Mère, il doit tout abandonner. A lui le vagabondage, les femmes, les incertitudes, le beau et les complications de la vie, et la misère.
Dans ce roman d’apprentissage aux allures de conte philosophique, Hermann Heisse retrace la quête de totalité de deux amis. Mais plus qu’une série d’oppositions, c’est une dialectique qu’il cherche à réaliser entre la spiritualité et l’animalité, le profane et le religieux, et l’art et la connaissance. Le roman tend tout entier à une harmonie symbolisée par l’amitié que se portent les deux protagonistes.
La vie de débauche de Goldmund vaut-elle celle, exemplaire, de Narcisse ? L’art et la religion peuvent-ils apporter des réponses efficaces au besoin de sens de tout homme ?
L’auteur mêle philosophie, réflexion esthétique et psychanalyse pour nous inviter à nous attarder sur des questions auxquelles il ne donnera que peu de réponse. Car il ne s’agit pas d’un traité mais bien d’une œuvre romanesque, dans sa simplicité et sa gratuité. Narcissse et Goldmund ne se résument pas à une opposition de symboles, ce sont avant tout des personnages littéraires, et c’est par ce biais qu’ils nous touchent autant.
Le livre d’Hermann Hesse se lit comme un poème : lentement, en s’attardant sur les mots pour savourer la délicatesse et le lyrisme sans exagération de la narration.
Et lorsque, des mois ou des années après, le lecteur aura oublié ce que l’écrivain tentait de lui faire deviner, ou encore les figures de styles employées, il lui restera une impression durable de douceur et d’harmonie en repensant à l’histoire de Narcisse et Goldmund.
« Tu es artiste, je suis penseur. Tu dors sur le cœur d’une mère, je veille dans le désert. Moi c’est le soleil qui m’éclaire, pour toi brillent la lune et les étoiles ».
C’est dans un cloître allemand, au Moyen-Age, que Narcisse tente de faire comprendre à son ami et élève Goldmund ce qui les sépare. Lui-même est un savant à la voie toute tracée, qui trouve le sens de sa vie dans la connaissance et la religion. Mais Goldmund est un artiste, et pour répondre à l’appel mystérieux qu’il sent en lui à travers le souvenir de sa Mère, il doit tout abandonner. A lui le vagabondage, les femmes, les incertitudes, le beau et les complications de la vie, et la misère.
Dans ce roman d’apprentissage aux allures de conte philosophique, Hermann Heisse retrace la quête de totalité de deux amis. Mais plus qu’une série d’oppositions, c’est une dialectique qu’il cherche à réaliser entre la spiritualité et l’animalité, le profane et le religieux, et l’art et la connaissance. Le roman tend tout entier à une harmonie symbolisée par l’amitié que se portent les deux protagonistes.
La vie de débauche de Goldmund vaut-elle celle, exemplaire, de Narcisse ? L’art et la religion peuvent-ils apporter des réponses efficaces au besoin de sens de tout homme ?
L’auteur mêle philosophie, réflexion esthétique et psychanalyse pour nous inviter à nous attarder sur des questions auxquelles il ne donnera que peu de réponse. Car il ne s’agit pas d’un traité mais bien d’une œuvre romanesque, dans sa simplicité et sa gratuité. Narcissse et Goldmund ne se résument pas à une opposition de symboles, ce sont avant tout des personnages littéraires, et c’est par ce biais qu’ils nous touchent autant.
Le livre d’Hermann Hesse se lit comme un poème : lentement, en s’attardant sur les mots pour savourer la délicatesse et le lyrisme sans exagération de la narration.
Et lorsque, des mois ou des années après, le lecteur aura oublié ce que l’écrivain tentait de lui faire deviner, ou encore les figures de styles employées, il lui restera une impression durable de douceur et d’harmonie en repensant à l’histoire de Narcisse et Goldmund.