Dans les pas d'Ernest H.

Ce n'est pas vraiment à une fête que nous sommes conviés mais plutôt à des ballades dans le Quartier Latin avec le pote Hemingway qui nous fait rencontrer des serveurs de café et ses connaissances américaines connues ou moins connues comme :

-Gertrude Stein, amie de tous les gens connus de l'époque, dont le garagiste est à l'origine du nom donné aux écrivains américains de l'entre-deux-guerre "la génération perdue"
-Scott Fitzgerald, poussé vers l'alcoolisme par sa douce femme Zelda, qui était jalouse de son talent, la même Zelda qui devint par la suite une icône des féministes des années 70 et qui ensuite a donné son nom au jeu vidéo "The Legend of Zelda"
-Ezra Pound, poète de valeur, pas seulement pour le scrabble, dont l'antiaméricanisme et l'antisémitisme le firent condamner à douze ans d'hôpital psychiatrique
-sa première femme Hadley, un modèle de tendresse et de compréhension, qui laissait partir son mari aux courses à Enghien et qui l'embrassait au retour.

Hemingway nous donne aussi des conseils en passant pour l'écriture comme celui-ci:

Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses

Paris est une fête est un roman autobiographique fait de "vignettes", pour ne pas dire de brouillons, et n'est certes pas le chef d’œuvre d'Hemingway et on ne pourra que s'étonner de son bref statut de roman culte lié à un phénomène médiatique, mais le style est là, simple et limpide comme un verre de vin blanc frais.