Pas raccord
7.9
Pas raccord

livre de Stephen Chbosky (1999)

            Grâce à ce roman qui pouvait avoir un cheminement au premier abord quelque peu répétitif avec les différents romans dit "pré-pubères", ce roman a pu me faire découvrir un monde similaire à tout adolescent. Avec une douceur et une élégance infinie, Chobsky aborde les délicats sujet de la sexualité adolescente, hétéro et homosexuelle, du viol, de la difficulté qu’on peut avoir à trouver sa place dans le monde. A travers son oeuvre on peut aussi remarquer qu’il fait grandir Charlie tel son propre fils en l’aidant pas à pas à travers sa relation épistolaire à sens unique avec une inconnue qui nous est inconnu. A travers le sens dramatique de l’oeuvre, nous arrivons à éplucher chaque indices de celle-ci pour compléter notre puzzle intellectuel pour par la suite résoudre l’énigme de l’oeuvre. Et finalement, comme Charlie, en refermant ce livre, on se sent infini.
En plongeant dans ce livre, on pourrait se sentir comme étant l’ami en question, l’ami « inconnu » des lecteurs, on se sont individuellement important dans la progression du roman.
Ce livre m’a donné du recul sur nos vies, à nous les adolescents, on imagine mal comment on est, mais lorsqu’on prend du recul pour voir autour de soi comme le décrit si bien Charlie, on voit le monde. On voit ces adolescentes qui pleurent pour un garçon qui ne les méritent pas d’où la citation du professeur de Lettre: *« Charlie, on accepte l'amour qu'on croit mériter »*. Ce livre est rapidement devenu l’un de mes livres préféré, où j’ai pu plongé la tête la première dès la première lettre dans les années 1991. Charlie est une âme sensible qui aujourd’hui se ferait comme on le dit *« facilement cassée »*, il m’inspire grandement, car au fil des lettres, il apprends à grandir à murir, à savoir qui il est réellement.
Ce n’est pas le genre de livres qui déborde d’action et nous fait part d’une intrigue planifiée de A à Z, il s’agit plutôt d’un récit de vie, sans prétention. Et si ça ne paraît pas l’être, comme ça, et bien c’est réellement prenant. Il est très facile de se laisser absorber par les mots de Charlie et par les évènements qu’on lit lettre après lettre sans s’arrêter. Ce n'est pas le fait de vivre le roman qui m'a marqué c'était plus le fait que je ne pouvait m'en séparer. Du coup, je ne sais même pas si je peux appeler ça un « coup de cœur ». C’est un peu comme si cette mention était inappropriée. Non pas que le livre soit supérieur au terme de « coups de cœur », ni même inférieur. C’est juste qu’il est différent. Différent de ce q différent de ce à quoi je m’attendais, différent de par les émotions qu’il m’a fait ressentir.
De plus malgré la date de ce livre, je le rappelle en 1991, nous pouvons remarquer que les expériences des jeunes de l’époque ne sont pas si différents d’aujourd’hui et Charlie est un personnage qui me touche vraiment car comme moi, il est novice dans tous, alcool, soirée, drogues ou autre et c’est quelque chose rare aujourd’hui, on est directement traité de *« lavette »* comme dans le livre.
Eleanastasia
10
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le 25 déc. 2015

Critique lue 252 fois

1 j'aime

Eleanastasia

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