Ce roman animé par la plume sensible de Sorj Chalandon saisit la violence d’une famille remuée par les espoirs et les illusions. L’auteur croque trois êtres pris dans une cohabitation complètement déséquilibrée. Le fils, personnage principal, nous fait entrer dans l’histoire, la sienne et celle de ses parents. On retrouve ici la force de Chalandon pour saisir les espoirs et les peurs d’un adulte en formation. Chaque nuance de l’amour est perçue. On découvre ses relations avec chacun de ses parents, des relations faites de tensions si importantes que l’idée de l’attentat devient un exutoire. L’écriture vive de Chalandon nous propulse dans cette folie du meurtre d’Etat, événement tellement important qu’il montre la puissance destructrice des personnages. Dès les premières pages, la raz de marée paternel s’enclenche précipitant la mère et le fils dans un isolement pesant. Se pose alors la question des moyens de résistance pour ces victimes collatérales. Le noyau familial explose et chacun suit un parcours chargé de violence, de peurs et d’acceptation. C’est un étau qui se resserre autour des personnages, permettant à l’auteur de ménager le doute sur la réalité des faits...
Pour en savoir plus, lisez ma critique sur mon blog Le Tourneur de pages https://tourneurdepages.wordpress.com/2019/05/21/profession-du-pere/