Rumeurs mortelles à Saint-Renan

Résumé : - Je suis ton ami, Roger, en moi tu trouveras toujours un confident et- Débarrasse-toi de ces maudites, Jean ! coupa le vieil homme. Ces « maudites » ? Cinq vieilles femmes unies comme les doigts de la main.Mais que peuvent-elles avoir bien fait pour s'attirer la colère du vieil homme ? Et aussi pour être détestées par tant de gens ?Un matin, le corps de l'une d'entre elles est retrouvé sans vie Le vieil homme jubile ! Plus tard, il prédit à sa nièce : - Tu verras, Marie, les autres vont suivre ExtraitBretagne intérieure, Kerroc'h, campagne de Plouray, vendredi 12 septembre.Mathurine peinait en remontant le chemin qui menait à sa demeure. A l'aide de son bâton en bois de houx qu'elle tenait bien serré dans sa main aux doigts décharnés, elle allait à petits pas, le dos voûté par le poids des années. Dans l'autre main, elle tenait un panier en osier, rond et profond, rempli de plantes différentes cueillies sur le bord des chemins et dans les décombres. Derrière elle, une chèvre et un bouc, barbu et puant, la suivaient, fidèles.Tout habillée de noir, grêle, un fichu noué sous le menton cachant sa chevelure blanche effilochée et sèche, elle allait ainsi en murmurant des suites de mots que seule une initiée pouvait comprendre. Des mots, des phrases qu'elle avait hérités d'une lointaine ascendance par sa mère. Une transmission d'un langage mystérieux qui s'était faite uniquement par les filles. « Cela ne peut être autrement » l'avait prévenue, le ton grave, sa maternelle avant de mourir. (...)Haut du formulaireBas du formulaire