Gideon Crew est atteint d’une maladie génétique incurable. Il sait qu’il lui reste moins d’un an à vivre. Ses talents de cambrioleur, de manipulateur et d’improvisateur sont mis à contribution par une entreprise spécialisée en missions particulières.

Ses premières aventures se retrouvent ici et là.

Dans ce troisième volet qui le rapproche un peu plus de son destin fatal, Eli Glinn, son employeur, fait miroiter à Gideon la possibilité de découvrir un remède universel. Il semblerait qu’un livre exposé à New-York contienne une page dissimulant une carte menant à une île sur laquelle pousse une plante capable de soigner miraculeusement tout individu malade.

Preston & Child proposent au lecteur une aventure mélangeant Benjamin Gates, Indiana Jones et un peu de Dan Brown. Gideon Crew n’ayant pas toutes les connaissances historico-religieuses de ses illustres prédécesseurs, il se voit adjoint un binôme féminin, doué en langues anciennes et particulièrement calée sur l’Odyssée d’Ulysse dont le périple ne se serait pas circonscrit à la Méditerranée mais l’aurait emmené beaucoup plus loin, au large des côtés d’Amérique du Sud, faisant de ce héros grec un Christophe Colomb avant l’heure.

L’hypothèse est amusante et les auteurs nous livrent une histoire calée autour des Cyclopes, des Lotophages et entraînent Gideon dans sa propre Odyssée à travers les mers.

On saisit dès le départ la duplicité d’Eli Glinn, cachotier et silencieux sur le grand argentier de l’aventure à laquelle Gideon prend part. On en vient à douter de la philanthropie du commanditaire tout autant que celle de Glinn ainsi que de leurs motivations réelles.

Si le rythme de l’histoire est mené tambour battant tout au long des trois premiers quarts du livre, la dernière partie se révèle un peu décevante, comme si jusqu’au dernier moment les auteurs avaient hésité sur le dénouement qu’ils souhaitaient apporter à leur récit enchaînant un peu trop de rebondissements. Si ceux-ci sont un mal nécessaire à ce genre d’histoire, leur abus peut se révéler préjudiciable.

Gideon reste malgré tout un personnage auquel on s’attache facilement. Manipulateur émérite, il ne s’en fait pas moins avoir par Eli Glinn ou Amy, son binôme. Amy est l’autre carte maîtresse jouée par les auteurs avec succès même si son côté Robocop est parfois excessif et que toute sa science du grec ancien et de l’histoire d’Ulysse ne l’empêchent pas de passer à côté d’indices pourtant évidents.

Les aventures de Gideon Crew restent un moment de détente, à lire si la PAL n’est pas trop chargée…
Ga_Roupe
5
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le 31 déc. 2014

Critique lue 466 fois

Ga Roupe

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