J’ai voulu lire Salem pour me faire peur à l’époque d’Halloween et je dois dire que sur ce point, même si on est loin d’atteindre la frayeur extrême, j’ai ressenti quelques bons frissons. (Habiter avec une vue sur le cimetière a quand même contribué à l’angoisse). Ce que j’ai particulièrement aimé ici c’est que Stephen King fait écho à nos peurs enfantines, à nos monstres de la culture commune, sans que ça n’en devienne ridicule. Il nous offre, pour ce second roman, une épouvante à l’ancienne, en hommage aux classiques du genre qui y sont d’ailleurs énormément cités, comme Dracula de Bram Stoker. Sans aller au-delà des clichés, mais sans pour autant devenir une vulgaire réédition de vieux classiques, Salem s’ancre dans un imaginaire collectif où chaque code est déjà connu sans pour autant empêcher la peur que ces éléments peuvent nous procurer. L’angoisse se crée par une ambiance maîtrisée de main de maître, faisant écho à nos peurs les plus primaires, comme l’impression d’être observé, que les ombres de la nuit n’ont jamais été aussi menaçantes, que le danger est partout, etc. J’ai réellement eu de bons moments d’angoisse, en particulier sur le début du livre lorsque le danger reste mystérieux et complètement imprévisible. On sursaute de plaisir à la lecture de ce livre et on y verse progressivement nos [...]
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