Sauver cette terre de Michael Farris Smith, présentationJessie est seule avec son enfant, loin de tout. Son compagnon lui a tout pris. Elle s’enfuit car des gens sont à la recherche de son compagnon. Elle cherche une route et arrive à voler une voiture. Un cadavre est présent à l’intérieur.Wade a été abandonné par sa mère. Jessie appelle son père, Wade.Avis Sauver cette terre de Michael Farris SmithLouisiane, Mississipi, les deux états vivent très mal suite au passage de divers ouragans, tempêtes. Tout est pratiquement fermé mais certaines personnes restent encore dans ces lieux reculés. Les champs sont vides, plus rien ne pousse. La terre peut être gorgée d’eau ou brûlée. Dans ces états des Etats-Unis où il n’y a plus aucun espoir, les prêches d’Elser donnent encore de l’espoir. Il en faut peu pour ceux qui n’ont plus rien à quoi s’accrocher, sauf la promesse de temps meilleurs contre de l’argent.Jessie a dû fuir l’endroit où elle vivait avec son fils Jace et son compagnon Holt. Elle est poursuivie par des hommes armés, à la recherche de certaines clés, qui avaient été volées par Holt. Elle a suivi les conseils de ce dernier qui a dû les abandonner. Au cours de sa cavale, vers qui se tourner ? Malgré la colère et trois ans sans nouvelles, elle appelle son père, Wade.Wade se retrouve donc chez lui avec sa fille et un petit fils de 3 ans qu’il n’a jamais rencontré. Entre le père et la fille, la tension est toujours palpable car ils n’ont jamais su se parler. Wade a été un père, certes, mais il n’a jamais su parler à sa fille, surtout de la mère de cette dernière, morte en couches. Jessie a donc grandi sans cette figure maternelle. Elle attendait de son père plus de proximité mais cet homme n’a jamais su se rapprocher de sa fille et faire en sorte qu’ils partagent leur peine. Jessie avait donc décidé de partir et cela s’est passé lorsqu’elle a eu 18 ans après sa rencontre avec Holt. Des personnages qui devront faire la paix avec eux-mêmes, avec leur douleur. Ils devront apprendre à communiquer pour tenter d’avancer. Des années de silence, de non-dits ne sont pas faciles à appréhender. Ils ont chacun réagi à leur manière. Wade, après la mort de sa femme, n’a pas su comment réagir avec sa petite fille, qui a grandi au fil des années. Il s’est recroquevillé dans sa douleur, sans pouvoir la partager. La fuite s’est trouvée dans l’alcool pour éviter de se suicider. La solitude, dans ces contrées, est monnaie courante. De plus, tout le monde s’en va pour échapper aux évènements climatiques. Passés les premiers moments de désarroi, d’incompréhension quand Jessie revient, Wade fera tout ce qui est en son pouvoir pour sauver sa fille, son petit-fils et celui qui lui a volé sa fille. Les blessures sont peut-être béantes mais les liens sont, malgré tout, très forts.Une histoire de cavale contre des forces humaines noires, une sorte de secte. Lorsque Holt vivait avec cette secte, il a vu, il s’est interrogé, il a été surveillé mais pas assez puisqu’il a volé des clés. Quel est le but de ses clés ? Personne ne le sait sauf ceux qui les détenaient. Elles doivent avoir un énorme pouvoir à ne pas mettre entre toutes les mains. Quand la nature prend sa revanche et qu’elle peut tout anéantir de vies, plus que des coups de feu. Comment faire face à l’un et à l’autre lorsque 3 adultes et un enfant essaient de sauver leurs vies.Lorsque j’ai appris que le nouveau Michael Farris Smith, j’ai tout de suite voulu le lire. En effet, Nulle part sur la terre m’avait beaucoup plu. J’ai donc profité de ne pas avoir de roman à demander pour ma Kube Majuscule pour me positionner sur ce roman. Et franchement, je ne le regrette pas. Je l’ai commencé tambour battant et à partir de la moitié du roman, il y a eu un essoufflement. Ce n’est pas la faute de l’auteur mais le fait qu’avec quatre assemblées générales, je suis rentrée tard et je n’ai eu que des petits quarts d’heure. Mais ce peu de temps de lecture n’a pas empêché que je voulais aller très vite jusqu’au bout parce que l’histoire est prenante. Elle est noire et l’atmosphère est vraiment oppressante, que ce soit par le temps, le cadre et les personnages. En nombre de pages, le roman n’est pas long, mais l’essentiel est écrit, est là. J’ose imaginer qu’ils ont pu se sauver, mais la fin du roman laisse imaginer le contraire. Par conséquent, au lecteur de rester sur son imagination.

Angélita
8
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le 23 mars 2024

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