« Rue des Murlins, au numéro 12, il y avait une maison à la porte grande ouverte ».


Depuis quatre saisons cette maisons accueille les cabossés, les perdus, les abandonnés. Celles et ceux qui ont un problème à partager, un secret à confier, une valise trop lourde à porter. Sauveur Saint-Yves, Psychologue clinicien, en a vu passer des cas compliqués. Il en même a recueilli quelques-uns entre ses murs comme Gabin le lycéen dont la mère est internée en HP ou Jovo le SDF ancien légionnaire. Parmi ses « clients » réguliers il y a Ella, qui voudrait être un garçon et qui panse ses plaies dans l’écriture, son père Camille, alcoolique en phase de désintoxication, la petite Maïlys, quatre ans, qui cherche par tous les moyens à attirer l’attention de ses parents, les sœurs Margaux et Blandine ou encore Samuel, en guerre permanente avec sa mère.


Les nouveaux arrivants se nomment Solo le gardien prison et Jean-Jacques, qui passe sa vie dans chambre et refuse de mettre le nez dehors. Comme d’habitude le roman alterne les échanges dans le cabinet du praticien et les moments de vie privée de ce dernier, une vie privée toujours aussi emberlificotée entre son fils Lazare, ses « invités » permanents squattant sa cave et son grenier et la douce Louise accompagnée de ses deux enfants, qui partage de plus en plus sa vie et a des envies de maternité. Rien n’est simple mais rien n’est insoluble non plus, il faut juste prendre le temps d’écouter, d’échanger, de partager et d’avancer, ensemble.


Alors comme ça, Sauveur c’est fini ? Définitivement ? Difficile de laisser cet univers plein de vie et de chaleur humaine, ces dialogues aux petits oignons, ces personnages si attachants. Difficile de se dire que l’on ne franchira plus la porte du cabinet, que l’on ne partagera plus les confidences de patients cherchant avant toute chose une bonne âme qui les écoute et comprend leurs maux.


Une série formidable s’achève, une série moderne, intelligente, réaliste. Une série débordant d’empathie et d’humanité, une série qui fait du bien, une série dont chaque nouveau tome était l’assurance de passer un délicieux moment de lecture entre les quatre murs du 12 rue des Murlins.

jerome60
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le 6 févr. 2018

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